L’Ukraine et l’Europe
La Russie doit soutenir le plan de solution de la crise ukrainienne proposé par le président, Petro Porochenko, et user de son influence sur les séparatistes du sud-est de ce pays — a indiqué le Conseil de l’UE dans un communiqué à l’issue de la réunion des ministres européens des affaires étrangères. Le document appelle également Moscou à continuer le retrait de ses troupes déployées à la frontière avec l’Ukraine. Les 28 se déclarent également prêts à adopter des sanctions supplémentaires contre la Russie et lui demandent d’user de son influence pour obtenir la mise en liberté des observateurs de l’OSCE se trouvant toujours entre les mains des rebelles.
Valentin Țigău, 24.06.2014, 12:54
Rappelons que, la semaine dernière, le président Porochenko avait ordonné le cesser le feu, jusqu’au 27 juin, dans la région de Donbass. Cet ordre fait partie du plan de solution du conflit dans le sud-est de l’Ukraine, qui inclut aussi des négociations avec les séparatistes, la création d’une zone-tampon de 10 km à la frontière russo-ukrainienne et d’un couloir permettant aux mercenaires russes de retourner en Russie, après avoir rendu leurs armes. Les chefs des séparatistes ont déclaré qu’ils allaient respecter cet armistice temporaire. Selon le correspondant de Radio Roumanie à Moscou, des consultations russo-ukrainiennes ont déjà eu lieu sous l’égide de l’OSCE, précédant les négociations proprement-dites. Celles-ci sont conditionnées par les séparatistes, qui exigent le retrait des unités paramilitaires ukrainiennes, de la Garde nationale et des troupes régulières, ainsi que l’octroi, par Kiev, de compensations aux familles des personnes tuées ou blessées pendant les opérations militaires.
Les insurgés réclament aussi l’amnistie de tous les participants au mouvement de rébellion et l’accord entre le président ukrainien et les représentants des deux Républiques auto-proclamées sur un projet d’acte constitutionnel entérinant leur statut. Selon les séparatistes, le document pourrait prévoir un statut de fédération, confédération ou un autre statut spécial des deux régions à l’intérieur de l’Ukraine, une condition catégoriquement rejetée jusqu’ici par Kiev.
Par ailleurs, le président américain Barack Obama a menacé lundi son homologue russe Vladimir Poutine de nouvelles sanctions si la Russie ne parvenait pas à stopper lentrée darmes en Ukraine et à retirer son soutien aux séparatistes. Antérieurement, le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague avait déclaré que selon lui, le plan de paix du président ukrainien, Petro Porochenko était « fort et très bon » et espéré que « tout le monde, y compris la Russie va y œuvrer ». Toutefois, si, d’ici à vendredi, Moscou ne prend pas de mesures réelles pour soutenir le plan de paix de Porochenko, lUE est prête à prendre de nouvelles mesures pour sanctionner la Russie, a prévenu le ministre britannique, William Hague. (Trad. Alexandra Pop, Dominique)