L’UE face à la question de la dépendance au gaz russe.
Corina Cristea, 28.04.2022, 12:28
« Ce chantage aux énergies fossiles de la
part du Kremlin n’a rien de surprenant. Nous allons immédiatement fournir une
réponse solidaire et coordonnée. Dans un premier temps, en nous assurant que la
décision de Gazprom ait le moins d’impact possible sur les consommateurs
européens. Moscou a de nouveau échoué dans sa tentative de nous diviser. L’ère
des combustibles fossiles russes en Europe est sur le point de s’achever.
L’Europe va de l’avant sur la question de l’énergie. »
L’UE a
besoin de s’appuyer sur des partenaires de confiance dans le domaine de
l’énergie. Or, la Russie a démontré qu’elle n’entrait pas dans cette catégorie,
a ajouté Ursula von der Leyen . Cela nous a permis de déployer nos efforts au
niveau européen afin d’assurer des flux alternatifs de gaz. De plus, à l’heure
actuelle, les réserves de l’UE sont au mieux de ce qu’elles peuvent être. La
cheffe de l’exécutif européen a expliqué que la Russie se mettait elle-même en
difficulté en choisissant d’interrompre l’approvisionnement en gaz, puisqu’elle
se privait ainsi d’une partie de ses revenus. Et d’ajouter que le 6ème
train de sanctions européennes contre Moscou serait appliqué au moment
opportun. Ces mesures, actuellement en préparation, pourraient comporter des
sanctions à l’encontre du gaz et du pétrole russe. Ursula von der Leyen a aussi
expliqué que le plan d’action REPowerEU contribuerait, dès cette année, à la
réduction significative de la dépendance de l’UE aux énergies fossiles russes.
De plus, elle a annoncé qu’à partir de mi-mai, la Commission Européenne
présentera son plan pour l’accélération de la transition écologique. L’UE
dispose de solutions alternatives pour compenser l’interruption de son
approvisionnement, ont assuré les représentants européens, exhortant les Etats
membres à respecter les sanctions imposées à la Russie dans le contexte de la
guerre en Ukraine. En mars dernier, le président russe Vladimir Poutine avait
annoncé sa décision de n’accepter que les paiements en roubles, ce qui
représente une rupture de contrat selon Bruxelles. Aujourd’hui, la Russie, qui
poursuit son agression militaire en Ukraine, nie ces accusations de chantage au
gaz et affirme qu’elle reste un fournisseur d’énergie fiable. (Trad :
Charlotte Fromenteaud)