L’UE et les quotas obligatoires de réfugiés
Les ministres européens de l’Intérieur ont approuvé mardi le plan de la Commission européenne de redistribution de 120.000 demandeurs d’asile dans les 28 pays membres. Votée à une large majorité, la proposition s’est heurtée pourtant à l’opposition de la Roumanie, de la Hongrie, de la Slovaquie et de la République Tchèque. La Finlande s’est abstenue, tandis que la Pologne a dit oui après avoir rejeté dans un premier temps les quotas obligatoires. Les ministres ont eu recours à un vote à la majorité qualifiée pour forcer le blocage des pays de l’est alors que jusqu’ici le consensus était privilégié. Par conséquent, bien que Bucarest ait déclaré pouvoir accueillir uniquement 1785 personnes, il s’est vu repartir 2475 de plus.
România Internațional, 24.09.2015, 10:44
Les ministres européens de l’Intérieur ont approuvé mardi le plan de la Commission européenne de redistribution de 120.000 demandeurs d’asile dans les 28 pays membres. Votée à une large majorité, la proposition s’est heurtée pourtant à l’opposition de la Roumanie, de la Hongrie, de la Slovaquie et de la République Tchèque. La Finlande s’est abstenue, tandis que la Pologne a dit oui après avoir rejeté dans un premier temps les quotas obligatoires. Les ministres ont eu recours à un vote à la majorité qualifiée pour forcer le blocage des pays de l’est alors que jusqu’ici le consensus était privilégié. Par conséquent, bien que Bucarest ait déclaré pouvoir accueillir uniquement 1785 personnes, il s’est vu repartir 2475 de plus.
Lors de son intervention au Conseil extraordinaire Justice et Affaires Intérieures, le ministre roumain de l’Intérieur, le vice premier ministre Gabriel Oprea, a affirmé que la Roumanie continuait à soutenir l’idée d’un mécanisme de relocation à caractère bénévole et du coup elle rejette les quotas obligatoires. Pourtant, en signe de solidarité avec les pays européens touchés par les vagues de migrants, Bucarest est prêt à accueillir 1705 réfugiés vivant actuellement en Italie et en Grèce et 80 autres qui se trouvent en dehors des frontières européennes.
Par ailleurs, Gabriel Oprea a réitéré la disponibilité de la Roumanie d’accroître sa contribution aux activités de l’Agence européenne de Surveillance des Frontières- Frontex. Et lui d’insister sur la nécessité d’une part, d’un renforcement des mesures de lutte contre le trafic illégal de migrants et de l’autre de l’identification de solutions concrètes dans les pays d’origine et de transit avec le soutien de l’Europol, de la Frontex et du Bureau européen d’appui en matière d’asile. Le responsable roumain a également mis en évidence un besoin accru d’implication de la part de l’Organisation Internationale pour la Migration, du Haut Commissariat de l’ONU pour les Réfugiés et de la part de la société civile à travers des ONG spécialisées.
A Bucarest, un sondage INSCOP commandé par le journal Adevarul montre que 56% des Roumains ne voudraient pas que la Roumanie reçoive des réfugiés, tandis que 35% opinent que le pays devrait accueillir des immigrants. Sur le nombre total de ceux qui approuvent la relocation des réfugiés en terre roumaine, 82% soutiennent l’idée d’un quota bénévole. 65% des personnes questionnées rejettent l’idée que les migrants restent vivre en Roumanie. (Trad. Ioana Stancescu)