L’UE contre la désinformation
À Bruxelles, le président roumain a affirmé que "les ingérences étrangères dans le processus électoral de n’étaient pas une menace seulement pour la Roumanie, mais aussi à l’adresse des démocraties et valeurs européennes".
Leyla Cheamil, 19.12.2024, 12:43
Klaus Iohannis a expliqué à Bruxelles l’immixtion étrangère dans les élections présidentielles roumaines
Présent Bruxelles, au sommet UE – Balkans Occidentaux et au Conseil Européen, le chef de l’État roumain a affirmé que la Roumanie s’était heurtée à un problème énorme lié aux interférences étrangères dans son processus électoral. Elle a pourtant surmonté cette situation. La réaction de Bucarest a été immédiate, forte et correcte a ajouté Klaus Iohannis, qui s’est dit extrêmement confiant dans la capacité du pays à rester stable, solide et un partenaire de confiance.
Le scrutin présidentiel roumain, annulé
Rappelons-le, le premier tour des élections présidentielles de Roumanie du 24 novembre dernier a été annulé après que l’on a constaté que le scrutin n’avait pas été correct à cause de certaines pratiques illégales, appuyés par Moscou sur les réseaux sociaux, notamment sur TikTok. Selon le leader de Bucarest, l’immixtion étrangère dans le processus électoral représente un danger non seulement pour la Roumanie, mais aussi pour les démocraties et les valeurs européennes. Tous les pays sont exposés à ce risque a ajouté le chef de l’État romain, précisant en même temps qu’il faut développer d’urgence, des instruments et des mécanismes de défense face à ces attaques.
Klaus Iohannis : « La Roumanie, réagi à 100 % correctement et légalement, puisque les cours constitutionnelles n’ont pas le droit d’intervenir dans les élections partout en Europe. Cependant en Roumanie, cela est stipulé dans la constitution et uniquement pour l’élection présidentielle, à savoir : la Cour Constitutionnelle, valide et peut évidemment tout aussi bien annuler l’élection si elle constate des irrégularités graves. Et cette fois-ci, il y a eu de graves irrégularités ».
Bucarest pointe du doigt l’interférence « maligne » de la Russie
Lors de son entretien avec le nouveau président du conseil européen, Antonio Costa, le chef de l’État roumain a discuté de l’importance de la résilience et d’une orientation stratégique afin de pouvoir gérer tous les défis. Il a affirmé que des efforts étaient nécessaires afin de lutter contre l’interférence « maligne » de la Russie, et « afin de réduire l’exposition à ces attaques perfides ».
Mercredi encore, le président Klaus Iohannis a expliqué qu’il était nécessaire d’avoir une approche intégrée et de trouver des instruments et des solutions parce que c’est justement ce que la population attend de la part des chefs de l’union européenne et des chefs d’État nationaux.
Bruxelles lance une procédure formelle contre TikTok
À noter que la Commission Européenne a déjà ouvert une procédure formelle contre la plateforme TikTok, suite à la campagne électorale pour l’élection présidentielle de Roumanie. Bien que TikTok affirme que la plate-forme été protégée durant les 150 élections déroulées au niveau mondial et a constamment éliminé des contenus qui transgressent les normes, les représentants de la commission estiment toutefois qu’il existe des suspicions crédibles quant à manière dont la loi européenne en matière de services numériques a été violée et au manque de réaction face au risque systémique lié à l’intégrité des élections.
Des sanctions contre des agents russes accusé de tenter de déstabiliser l’UE
À noter aussi que lundi l’Union européenne a annoncé avoir adopté les premières sanctions en réponse aux actions hybrides menées sur son territoire, des sanctions qui visent des agents russes accusés d’actions à même de déstabiliser l’union européenne. Bruxelles accuse également Moscou, d’attaques cybernétiques et de désinformation, notamment durant les élections tenues au sein de l’espace communautaire. (trad. Valentina Beleavski)