« L’Ours d’Argent» pour le cinéma roumain
Deux ans après « L’Ours d’Or » attribué en première à un film roumain, « La position de l’enfant » du réalisateur Călin Peter Netzer, le cinéma roumain a brillé de nouveau à l’édition de cette année de la prestigieuses Berlinale. Le jeune réalisateur Radu Jude s’est adjugé « L’Ours d’Argent » pour son travail dans « Aferim », la seule production roumaine présente dans la compétition officielle. ‘Si j’avais su que j’allais gagner un prix aussi important, j’aurais été plus sérieux dans mon travail à cette production’, a plaisanté le réalisateur roumain au moment de la remise du prix.
Mihai Pelin, 16.02.2015, 14:14
Deux ans après « L’Ours d’Or » attribué en première à un film roumain, « La position de l’enfant » du réalisateur Călin Peter Netzer, le cinéma roumain a brillé de nouveau à l’édition de cette année de la prestigieuses Berlinale. Le jeune réalisateur Radu Jude s’est adjugé « L’Ours d’Argent » pour son travail dans « Aferim », la seule production roumaine présente dans la compétition officielle. ‘Si j’avais su que j’allais gagner un prix aussi important, j’aurais été plus sérieux dans mon travail à cette production’, a plaisanté le réalisateur roumain au moment de la remise du prix.
A ses yeux, « L’Ours d’Argent » appartient en égale mesure à l’ensemble de son équipe. Radu Jude : C’est une joie de voir que mon effort est ainsi reconnu, mais le plus important c’est la reconnaissance de l’effort et du talent de toute l’équipe. D’autre part, j’espère que ce prix se traduira par une meilleure distribution du film, à l’étranger et surtout en Roumanie. Je pense que pour l’industrie cinématographique roumaine cela peut signifier que les films d’auteur, les films d’art, ceux qui posent de vrais problèmes doivent être considérés comme essentiels et qu’ils bénéficieront d’une plus grande attention que ce qu’on appelle couramment la cinématographie commerciale ou de consommation.”
Considéré comme un des projets cinématographiques roumains les plus amples de ces dernières années, « Aferim » est un film historique dont l’action se passe dans la province roumaine de Valachie au début du XIXe siècle. Un sergent de ville et son fil sont sur les traces d’un tsigane fugitif, esclave d’un boyard cocu. Le film traite d’une variété de thèmes, depuis la discrimination de la communauté rom, jusqu’aux coutumes plus ou moins controversées, en passant par l’esclavage et la situation de la femme au milieu du XIXe siècle. « Aferim » , dont le scénario est cosigné par Radu Jude et l’écrivain Florin Làzàresu, a été réalisé avec un budget record pour la Roumanie, soit plus d’un million d’euros.
Dans sa distribution, on retrouve entre autre Teodor Corban (nomination pour l’Ours d’Argent du meilleur acteur), Cuzin Toma, Victor Rebengiuc, Luminiţa Gheorghiu, et Şerban Pavlu. Réalisé en coproduction avec les studios cinématographiques de République Tchèque et de Bulgarie, « Aferim » est le troisième long-métrage de Radu Jude, après “Tout le monde dans notre famille” et “La fille la plus heureuse du monde”, tous les deux distingués de nombreux prix internationaux. Son avant-première en Roumanie est prévue pour le mois de mars.
(trad. Ileana Taroi)