L’organisation du vote de la diaspora sous enquête.
Les sociaux-démocrates(PSD) disent vouloir assumer le gouvernement jusqu’à l’échéance pour honorer ainsi les voix que des millions de Roumains leur ont accordé en guise de confiance lors des parlementaires de 2012. L’opposition leur demande, en échange, de déposer leur mandat suite à la manière dont ont été organisées les récentes élections présidentielles dans la diaspora. C’est aussi le cas du président en exercice, Traian Bàsescu : « Il n’y aurait pas de pays au sein de l’UE où, s’il y avait la situation du premier et du second tour des élections présidentielles, comme ce fut le cas les 2 et 16 novembre, le premier ministre ne démissionne. Chez nous , M. Ponta s’estime justifié de garder ses fonctions. J’adresse un appel à Victor Ponta qu’il comprenne qu’à l’heure actuelle il est devenu un boulet attaché au pied de la Roumanie. »
Roxana Vasile, 05.12.2014, 13:49
Les sociaux-démocrates(PSD) disent vouloir assumer le gouvernement jusqu’à l’échéance pour honorer ainsi les voix que des millions de Roumains leur ont accordé en guise de confiance lors des parlementaires de 2012. L’opposition leur demande, en échange, de déposer leur mandat suite à la manière dont ont été organisées les récentes élections présidentielles dans la diaspora. C’est aussi le cas du président en exercice, Traian Bàsescu : « Il n’y aurait pas de pays au sein de l’UE où, s’il y avait la situation du premier et du second tour des élections présidentielles, comme ce fut le cas les 2 et 16 novembre, le premier ministre ne démissionne. Chez nous , M. Ponta s’estime justifié de garder ses fonctions. J’adresse un appel à Victor Ponta qu’il comprenne qu’à l’heure actuelle il est devenu un boulet attaché au pied de la Roumanie. »
L’explication des critiques est simple : réputés pour leur orientation politique majoritaire de droite, les Roumains de l’étranger auraient pu faire échouer les plans du chef de l’exécutif d’accéder à la plus haute dignité de l’Etat. Or, par l’organisation volontairement défectueuse du scrutin à l’étranger, l’équipe de Victor Ponta aurait voulu contrecarrer une telle éventualité. Mais Victor Ponta a perdu les élections présidentielles, la diaspora votant en très grande proportion pour son contre-candidat libéral Klaus Iohannis.
Ex-membre du PSD, récemment exclu du parti, Mircea Geoanà pointe du doigt : « Les responsables politiques moraux de cette situation sont le candidat Ponta et ceux qui lui étaient proches et qui ont pris les décisions qui ont mené à une défaite catastrophique du PSD. »
Les démissions dans une intervalle de seulement une semaine de deux ministres des Affaires étrangères — Titus Corlàtean et Teodor Melescanu accusés de mauvaise gestion — n’a pas été de nature à apaiser les esprits. Plusieurs Roumains parmi les milliers qui avaient fait la queue pour voter et n’ont pas réussi à le faire ont adressé des plaintes pénales. Instruit dans une première phase par le Parquet Général , le dossier a été repris par la DNA car on estime que les faits peuvent être encadrés aux dispositions de la loi concernant la prévention, la découverte et la sanction des faits de corruption. Entre temps, les parlementaires de Bucarest déclarent vouloir trouver des solutions pour que la situation des présidentielles ne soit plus répétée.
Eugen Tomac, député : « Nous ne pouvons plus partager la Roumanie de l’intérieur et celle de l’extérieur. Nous parlons de Roumains qui habitent au sein de l’UE. Tant à Londres qu’à Cluj, les gens ont les mêmes droits et obligations que tous les citoyens communautaires. Raison pour laquelle je crois que la plus sure solution est d’introduire d’urgence le vote par correspondance »
Victor Ponta lui même reconnaît avoir payé le prix politique de ces événements ajoutant au chapitre propositions d’introduire le vote électronique et désigner une autre institution que le Ministère des AE pour s’occuper de l’organisation technique du processus électoral de l’étranger.
(trad. Costin Grigore)