L’initiative des Trois Mers
Le président américain, Donald Trump, a été non seulement l’invité spécial, mais aussi la vedette incontestable du sommet des Trois Mers (Baltique, Adriatique et Noire), tenu jeudi à Varsovie. Cela non seulement parce que le leader américain ne côtoie pas tous les jours ses homologues des Etats membres de l’Initiative – Autriche, Bulgarie, Croatie, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Pologne, République Tchèque, Roumanie, Slovaquie,et Slovénie.
Bogdan Matei, 07.07.2017, 13:21
C’est aussi parce que les déclarations de Donald Trump étaient exactement ce que les dirigeants centre et est-européens souhaitaient entendre. Infirmant les craintes, largement alimentées par ses adversaires, d’une idylle déshonorante entre les Etats-Unis la Russie de Poutine, Trump est resté fidèle à ses prédécesseurs, réitérant l’engagement de Washington envers l’OTAN. Il a également demandé à Moscou d’arrêter ses interventions déstabilisantes en Ukraine et dans d’autres régions du monde.
Dans un discours en plein air, prononcé devant des milliers de personnes venus l’acclamer, Donald Trump a remercié le peuple polonais pour sa résistance contre toute forme d’oppression, depuis le fascisme jusqu’au communisme. « Une centaine d’années après l’entrée des forces américaines dans la première guerre mondiale, le lien transatlantique entre les Etats-Unis et l’Europe est tout aussi fort, sinon plus fort qu’auparavant. » – a conquis Donald Trump.
Au nom de la Roumanie, le président Klaus Iohannis a salué le discours de son homologue américain et la mention que celui-ci y avait faite de l’Article 5 de la Charte de l’OTAN garantissant le soutien de tous les pays membres à un allié menacé. Bucarest demeure un promoteur actif de la relation transatlantique, qui est vitale, parce qu’elle représente la colonne vertébrale de la civilisation occidentale – ajoutait le chef de l’Etat roumain. L’Initiative des Trois Mers se propose d’offrir un appui politique à la coopération et à l’interconnexion de ses membres dans les domaines de l’énergie, des transports, des télécommunications et de la protection de l’environnement. Tous ces dossiers ont figuré à l’agenda de la rencontre de Varsovie et le président Klaus Iohannis a salué l’offre des Etats-Unis de fournir du gaz naturel liquéfié, comme alternative à la dépendance du gaz russe.
Klaus Iohannis : « Le débat est plus ancien au sein de l’UE : l’Union – pas nécessairement la Roumanie, mais une grande partie de l’Union Européenne est dépendante du gaz russe. Si cette dépendance était diminuée par une autre offre viable, alors tout le monde y gagnerait. Plus il y a d’offres, plus le consommateur est favorisé. »
Tous les participants ont approuvé la tenue du prochain sommet de l’Initiative des Trois Mers à Bucarest, reconnaissant ainsi sa place et son rôle dans la sécurité et la coopération régionale. (Trad. Dominique)
