L’évolution de l’inflation analysée par la Banque nationale de Roumanie
Lors de la présentation du rapport trimestriel sur
l’inflation, le gouverneur de la Banque centrale roumaine, Mugur Isărescu, a
salué les efforts du gouvernement de maintenir le déficit budgétaire sous la
barre de 3% du Produit Intérieur Brut. L’inflation de base (hors produits
alimentaire et énergie) continue d’augmenter et l’indice des prix à la
consommation dépassera les 3,5%, la cible définie par la BNR jusqu’à la fin de
l’année, pour redescendre ensuite, a précisé Mugur Isărescu. Il a expliqué l’évolution
des prix par des pressions particulières, la Banque centrale, agissant pour
maîtriser ces facteurs, mais sans affecter les crédits.
Mihai Pelin, 09.08.2019, 12:15
Lors de la présentation du rapport trimestriel sur
l’inflation, le gouverneur de la Banque centrale roumaine, Mugur Isărescu, a
salué les efforts du gouvernement de maintenir le déficit budgétaire sous la
barre de 3% du Produit Intérieur Brut. L’inflation de base (hors produits
alimentaire et énergie) continue d’augmenter et l’indice des prix à la
consommation dépassera les 3,5%, la cible définie par la BNR jusqu’à la fin de
l’année, pour redescendre ensuite, a précisé Mugur Isărescu. Il a expliqué l’évolution
des prix par des pressions particulières, la Banque centrale, agissant pour
maîtriser ces facteurs, mais sans affecter les crédits.
Selon le gouverneur de
la BNR, l’inflation de base s’est accélérée en juin, mais le taux annuel est
descendu à 3,84%. « Nous avons
ce problème de fond, relatif à notre domaine, celui de la politique monétaire.
L’inflation de base s’est accélérée dans le contexte d’une accumulation des
pressions exercées par la demande et les coûts des compagnies. Il est clair que
les prix sont poussés à la hausse par une demande excessive, à laquelle
s’ajoute la pression des coûts, notamment salariaux. »
Parallèlement, l’activité
économique s’est également intensifiée. Une évolution relativement surprenante,
selon le gouverneur, alors que c’est la consommation finale qui booste
l’activité économique. D’autre part, les autres autorités étatiques doivent
adopter des mesures afin de réduire les déficits du compte courant ainsi que le
déficit fiscal budgétaire, affirme le chef de la Banque centrale. Dans ce
contexte, l’approche du ministère des Finances de viser, même après le
collectif budgétaire, une cible de déficit budgétaire légèrement inférieure à
celle de l’année dernière est adéquate, explique Mugur Isărescu : « Je salue cette décision du gouvernement de maintenir le déficit à
2,75% ; autrement, le budget est tendu, même après le collectif
budgétaire. Le poids des dépenses avec les salaires et les retraites est
supérieur à 70%, il n’y a pas trop de possibilités d’allouer des fonds aux
investissements. Pour ce qui est des recettes, nous avons un problème encore
plus grand. Il y a eu une compétition pour réduire les impôts en
Roumanie ; la gauche comme la droite, la droite comme la gauche ont fait à
qui mieux mieux pour réduire encore plus, et nous avons maintenant un niveau
des recettes fiscales de moins de 27%. »
Selon le gouverneur de la Banque nationale, la bonne
approche, c’est de stopper le renforcement des déficits et d’ajuster
progressivement ces déséquilibres. Les principaux éléments qui mettent leur
empreinte sur l’évolution de l’inflation concernent la politique fiscale et de
recettes, le déficit du compte courant, l’impact du nouvel indice d’après
lequel les taux d’intérêt des crédits sont calculés, mais aussi une série de
facteurs externes.(Trad.: Ileana Ţăroi, Ligia Mihăiescu)