L’état de l’Union en 2023
Roxana Vasile, 14.09.2023, 12:44
La guerre en Ukraine, les tensions avec la Russie et la
crise énergétique : voici les principaux sujets du discours sur l’état de
l’Union européenne prononcé durant la session plénière du Parlement européen à
Strasbourg. C’était le dernier discours d’Ursula von der Leyen en tant que
présidente de la Commission européenne durant l’actuel mandat de l’Exécutif
communautaire. Ce fut aussi un moment de réflexion, non seulement sur l’année
qui est passée, mais aussi sur l’intégralité de son mandat. Le principal
message était que plus de 90 % des objectifs politiques que l’actuelle
Commission avait établis à la fin de l’année 2019 ont été menés à bien.
Quelques priorités de la Commission pour la fin du mandat
ont été résumées dans une interview pour Radio Roumanie International par la
cheffe de la Représentation de la Commission européenne en Roumanie, Ramona
Chiriac :
« La Commission européenne sous le mandat d’Ursula
von der Leyen souhaite faire des pas supplémentaires pour mieux soutenir la
communauté d’affaires. D’ailleurs, il y a une nouvelle vision sur un dialogue
stratégique sur la politique agricole européenne, ce qui représente un pas
supplémentaire fait au bénéfice des citoyens européens. Qui plus est, nous
continuerons le dialogue sur le nouvel exercice budgétaire, qui, comme vous le
savez déjà, comprend une partie pour l’Ukraine, parce que l’UE continuera de
soutenir l’Ukraine autant qu’elle aura besoin de notre soutien. » a déclaré la cheffe de la Représentation de la
Commission européenne en Roumanie, Ramona Chiriac.
Par ailleurs, l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie
à l’espace de libre circulation Schengen figure toujours à l’agenda de la
Commission. Même si, dans son discours sur l’état de l’Union, Ursula von der
Leyen a déclaré clairement que les deux pays méritaient d’être admis dans la
zone de libre circulation, elle n’a offert aucune solution claire pour
surmonter l’opposition de l’Autriche, le seul Etat parmi les 27 à s’y opposer.
Et pourtant, de la tribune du Législatif communautaire, en s’adressant à tous
les eurodéputés de tous les pays et de tous les groupes politiques représentés,
madame von der Leyen a transmis un message encourageant – et largement applaudi
– au sujet des politiques de la Roumanie et de la Bulgarie visant la gestion de
la migration. Selon les eurodéputés roumains, indépendamment de leur couleur
politique, Bucarest doit continuer à faire pression sur les autorités
européennes afin d’obtenir l’adhésion à l’espace Schengen jusqu’à la fin de
cette année. Le social-démocrate Victor Negrescu a déclaré :
« Je m’attendais que la présidente de la
Commission européenne donne une date certaine concernant l’adhésion de la
Roumanie à la zone de libre circulation ou des solutions alternatives dans le
cas d’un nouveau refus de la part de l’Autriche. » a déclaré
Victor Negrerscu, eurodéputé social-démocrate. Le libéral Siegfried Muresan a, quant
à lui, souligné :
« J’espère qu’au niveau du gouvernement de
l’Autriche, l’attitude serait rationnelle et correcte et que le veto contre la
Roumanie serait enlevé le plus tôt possible » a déclaré Siegfried
Muresan.
Enfin, selon Dacian Ciolos, membre du groupe Renew
Europe, ex-commissaire européen, la Roumanie devrait adopter une position
radicale : soit utiliser son droit de veto sur tout sujet qui a besoin
d’unanimité au niveau européen, jusqu’à ce que les leaders européens solutionnent
le problème de l’adhésion de la Roumanie à Schengen.