L’état de l’UE, vu par Jean-Claude Junker
Les autorités de Bucarest ont salué le discours du président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, devant le Parlement européen L’état de l’UE, vu par Jean-Claude Juncker A la mi-mai, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a effectué une visite à Bucarest. Il exprimait, à cette occasion, son amitié et son appui à la Roumanie et affirmait que, 10 ans après l’adhésion à l’UE, les Roumains continuaient d’être des défenseurs ardents des valeurs communautaires.
Roxana Vasile, 14.09.2017, 14:05
Nous avons besoin de cette énergie jeune de la Roumanie, qui peut jouer un rôle important quand il s’agit de façonner l’avenir de l’Europe, déclarait le chef de l’Exécutif de Bruxelles. Dans son discours sur l’état de l’Union, prononcé mercredi devant le Parlement européen, à Strasbourg, Jean-Claude Juncker a proposé que Sibiu, la ville natale du président roumain Klaus Iohannis et celle dont il a été le maire, accueille un sommet spécial au lendemain du 29 mars 2019, date à laquelle le Royaume-Uni doit sortir de l’UE.
Jean-Claude Juncker a également proposé la création d’un instrument de la Commission européenne pour offrir de l’assistance technique aux Etats membres qui veulent intégrer la zone euro, dont la Roumanie. Afin de renforcer son unité, l’Union se doit d’être plus inclusive, a-t-il déclaré, précisant qu’il était grand temps que la Roumanie et la Bulgarie fassent leur entrée dans l’espace Schengen. Par ailleurs, le président de la Commission européenne a affirmé qu’il accorderait personnellement une attention particulière à la Roumanie et aux pays baltes en 2018, date à laquelle les quatre pays, sans lesquels l’Europe ne serait pas complète, célébreront leur 100ème anniversaire.
Jean Claude Juncker a également dit qu’il était inacceptable qu’en 2017 des enfants meurent encore de maladies qui auraient dû être éradiquées depuis longtemps en Europe. Les enfants de Roumanie ou d’Italie doivent avoir le même accès aux vaccins contre la rougeole que les autres enfants d’Europe, a-t-il martelé.A Bucarest, la présidence et le gouvernement ont salué le discours du responsable européen.
Le président Klaus Iohannis a apprécié l’appui qu’accorde la Commission à l’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen de libre circulation et à la zone euro .Pour sa part, le premier ministre Mihai Tudose a remarqué que c’était pour la première fois que l’Exécutif européen n’ait pas critiqué les autorités de Bucarest. C’est un message extraordinaire, qui souligne les efforts que tous les Roumains ont faits jusqu’ici, a affirmé le chef du cabinet.
Pourtant, Stefan Popescu, professeur des universités et analyste de politique étrangère fait un appel à la modération : « Grosso modo, le mandat de M. Juncker et celui de l’actuelle Commission européenne s’achèveront au printemps 2019. Hormis les bonnes intentions, c’est-à-dire entre ces bonnes intentions et les négociations effectives qui s’ensuivront, il y a une différence qui devrait amener les Roumains à tempérer leur optimisme.
Tout le monde est parfaitement conscient qu’après la sortie du Royaume-Uni du bloc communautaire, il faudra construire une Europe plus unie, plus forte et plus démocratique. Le Brexit entrera en vigueur le 29 mars 2019, en plein mandat roumain de présidence tournante du Conseil de l’UE.