Les unités de soins intensifs – sous pression
Roxana Vasile, 19.10.2020, 12:37
La Roumanie traverse à présent la
période la plus éprouvante depuis le début, fin février, de la crise sanitaire,
le nombre de personnes infectées et celui de malades en soins intensifs ne
cessant de croître. Cela fait une semaine que les nouveaux cas rapportés
quotidiennement tournent autour de 4.000, la capitale, Bucarest, étant
constamment en tête des zones les plus touchées. Dans le même temps, quelque
750 malades graves sont hospitalisés en réanimation, à l’échelle nationale. Le
préfet de la capitale, Gheorghe Cojanu a déjà annoncé que tous les lits des
services de réanimation-soins intensifs étaient occupés et qu’un grand hôpital de la ville – Colentina – allait être
entièrement dédié aux malades de Covid-19 à partir de lundi. « A Bucarest, il n’y a plus de lits
disponibles en soins intensifs. C’est un problème grave et M. le Secrétaire d’Etat,
Raed Arafat, a déjà signé un document, aux termes duquel l’hôpital Colentina,
en entier, accueillera des malades de Covid-19, ce qui se traduit par 300 – 400
lits. Dans le même ordre d’idées, l’hôpital modulaire attaché à l’hôpital Elias
fonctionnait difficilement à cause du manque de personnel médical. Eh bien, il
a été décidé que le personnel manquant soit fourni par les hôpitaux Floreasca
et Elias. », a-t-il précisé.
Le préfet de Bucarest, Gheorghe
Cojanu, a aussi précisé que les médecins et les infirmiers travaillant dans les
établissements scolaires où le processus d’enseignement se déroule
exclusivement en ligne soient détachés dans les hôpitaux où sont traités des
malades de Covid-19. La situation de Bucarest est reproduite à Iași, la plus
grande ville de l’est de la Roumanie. Là aussi, il n’y a plus de lits
disponibles en réanimation, les 10 derniers lits sur les 41 de la ville ayant
été occupés ce weekend. Les 24 lits d’un hôpital mobile, inauguré vendredi
dernier, qui auraient dû venir en renfort, sont inutilisables à cause d’une
avarie à l’équipement d’oxygène, la réparation s’étalant sur deux semaines. Dans
ces circonstances, les autorités sur place ont décidé d’ouvrir deux points de
soins intensifs pour les malades de Covid-19 dans des établissements hospitaliers
de la zone. D’ici leur entrée en fonction, les cas graves devraient être
transférés vers d’autres établissements du pays. (Trad. : Ileana Ţăroi)