Les transports publics à Bucarest
A
Bucarest, les transports publics sont assurés par deux grandes sociétés d’Etat :
l’une gère le métro et l’autre les transports en surface. Il s’agit de la
société Metrorex, qui appartient au ministère des Transports, et de la Société
de transport Bucarest, STB, gérée par la municipalité. Le réseau de transport
en surface est formé de 145 lignes de bus, 17 de trolleybus et 24 lignes de
tram qui avant la crise sanitaire provoquée par le coronavirus transportaient
en toute sécurité 2 millions et demi de voyageurs. Pour sa part, le métro
bucarestois ajoute aux transports publics quatre lignes et 53 stations. Totalisant
quelque 71 km, le réseau de métro n’a pas réussi à tenir le pas avec le développement
fulminant de la capitale roumaine, mais son rôle est essentiel pour assurer l’aller-retour
des Bucarestois entre leur domicile et les lieux de travail. Et cela est d’autant
plus évident dans le nord de la ville, où se trouvent de nombreux immeubles de bureaux,
une sorte de quartier de la Défense bucarestois.
Ștefan Baciu, 01.06.2020, 13:00
A
Bucarest, les transports publics sont assurés par deux grandes sociétés d’Etat :
l’une gère le métro et l’autre les transports en surface. Il s’agit de la
société Metrorex, qui appartient au ministère des Transports, et de la Société
de transport Bucarest, STB, gérée par la municipalité. Le réseau de transport
en surface est formé de 145 lignes de bus, 17 de trolleybus et 24 lignes de
tram qui avant la crise sanitaire provoquée par le coronavirus transportaient
en toute sécurité 2 millions et demi de voyageurs. Pour sa part, le métro
bucarestois ajoute aux transports publics quatre lignes et 53 stations. Totalisant
quelque 71 km, le réseau de métro n’a pas réussi à tenir le pas avec le développement
fulminant de la capitale roumaine, mais son rôle est essentiel pour assurer l’aller-retour
des Bucarestois entre leur domicile et les lieux de travail. Et cela est d’autant
plus évident dans le nord de la ville, où se trouvent de nombreux immeubles de bureaux,
une sorte de quartier de la Défense bucarestois.
Après
deux moins de confinement et de réduction du nombre de véhicules en service, le
18 mai, la STB a fait sortir de ses garages et dépôts tous les bus, trams et
trolleybus disponibles. Selon la mairie de la Capitale roumaine, tous les véhicules
sont constamment désinfectés avec des substances qui tuent les virus, tout
comme les arrêts avec leurs bancs. Afin de prévenir la propagation du nouveau
coronavirus, la STB recommande à tous les usagers de couvrir leurs nez et
bouche avec des masques de protection ou au moins avec des masques en coton ou
des foulards. Qui plus est, les Bucarestois qui empruntent les transports en
commun sont conseillés de porter des lunettes, des lunettes de protection ou même
des lunettes de soleil, même si le ciel est ouvert ou s’il fait nuit. Les
voyageurs sont également priés de respecter les nouvelles réglementations concernant
la distanciation physique.
D’ailleurs, de nouvelles règles seront introduites visant
notamment la réduction du nombre de voyageurs dans les transports. Ils pourront
occuper les sièges disponibles, ainsi qu’une ligne de places debout. Bref,
chaque moyen de transport en surface sera rempli à moitié par rapport à sa
capacité maximale. L’idée maîtresse, c’est de maintenir une distance d’un mètre
en demi entre les personnes qui voyagent debout, du moins en théorie. Autre
nouveauté pour les transports bucarestois : l’accès des voyageurs dans les
véhicules de la STB se fera uniquement par la première porte, et la descente
par les autres portes. Auparavant, il n’y avait pas de règle précise, on
attendait que les autres voyageurs descendent avant de monter. Afin de faire
respecter les nouvelles règles d’accès dans les transports en commun dans les
stations à forte affluence, les voyageurs seront dirigés vers les portes d’entrée
dans les véhicules par des vigiles de la STB, épaulés par les agents de la
police locale. Des mesures similaires ont été adoptées dans le cas du métro
bucarestois : des vigiles permettent l’accès uniquement aux voyageurs
munis d’un masque de protection. Les voyageurs sont conseillés de porter des
gants en latex, sinon des gants normaux. Le personnel de la Metrorex est épaulé
de policiers et de gendarmes, prêts à tout moment à fermer les tourniquets d’accès
sur les quais si le nombre des usagers est trop élevé.
Sachez
enfin qu’un voyage en tram, bus et trolleybus à Bucarest coûte 1,3 lei, soit 27
centimes d’euro, sans limite de distance en ville. Pour ce qui est des lignes
qui relient la Capitale aux localités qui l’entourent et à l’aéroport
international Henri Coanda, le prix d’un voyage est de 3,5 lei, soit 72 centimes
d’euro. Deux lignes de bus, appelées Express, relient l’aéroport à la ville :
la 780 va jusqu’à la Gare du Nord, alors que la 783 jusqu’au centre-ville, d’où
les voyageurs peuvent emprunter deux lignes de métro. Afin de pouvoir utiliser
les transports publics en surface, les voyageurs doivent se munir d’une carte Activ
qui coûte 77 centimes d’euro, à laquelle s’ajoute un tarif journalier de 8 lei,
soit un peu plus d’un euro et demi. Un autre moyen de paiement est disponible via
SMS au numéro 7458, où vous pouvez vous acheter un abonnement d’une journée
valable sur toutes les lignes, un voyage Express, un voyage urbain ou un voyage
régional. Le tarif s’ajoutera à votre facture de téléphonie mobile. D’autres
instructions visant l’achat de la carte de voyage sont disponibles sur le site
de la Société de transports de Bucarest www.stbsa.ro.
Du côté du métro
bucarestois, une carte à 2 voyages coûte 5 lei, environ 1 euro, alors qu’une
carte de 10 voyages est à 20 lei, soit 4 euros et demi. Les autorités assurent
avoir tout fait pour garantir la sécurité des voyageurs et limiter la propagation
de l’épidémie de coronavirus. A l’heure actuelle, les transports en commun sont
à moitié pleins par rapport à une journée normale, puisque les écoles demeurent
fermées et nombre de Bucarestois ne sont pas sortis du confinement. L’afflux de
voyageurs est comparable à celui du mois d’août, lorsque les Bucarestois sont
pour la plupart en vacances. Et pourtant, suite au déconfinement, le nombre des
voyageurs ne fait qu’augmenter d’un jour à l’autre, alors que le trafic routier
encombré et les embouteillages réapparaissent sur les boulevards de la Capitale.
Reste à voir comment les règles de distanciation physique seront respectées aux
heures de pointe, notamment dans les stations à forte affluence.