Les relations roumano-polonaises
Le concept géopolitique de cordon sanitaire” roumano- polonais censé éviter la propagation vers l’Ouest de la révolution dinspiration bolchevique date de l’entre deux guerres. Suite au démantèlement de l’ancien camp communiste et avant l’élargissement de l’OTAN vers les pays de l’Est, tous les stratèges occidentaux s’étaient mis d’accord sur l’importance du rôle que deux pays comme la Pologne et la Roumanie auraient pu jouer au sein de l’Alliance. Surtout que parmi les anciens satellites de l’URSS, ces deux Etats étaient les plus grands et les plus peuplés.
Bogdan Matei, 13.03.2015, 14:22
Le concept géopolitique de cordon sanitaire” roumano- polonais censé éviter la propagation vers l’Ouest de la révolution dinspiration bolchevique date de l’entre deux guerres. Suite au démantèlement de l’ancien camp communiste et avant l’élargissement de l’OTAN vers les pays de l’Est, tous les stratèges occidentaux s’étaient mis d’accord sur l’importance du rôle que deux pays comme la Pologne et la Roumanie auraient pu jouer au sein de l’Alliance. Surtout que parmi les anciens satellites de l’URSS, ces deux Etats étaient les plus grands et les plus peuplés.
Actuellement membres de l’OTAN, ces deux pays européens, voisins de l’Ukraine et aux frontières les plus longues sur le flanc oriental, commencent à renforcer leur profil stratégique. Après Paris et Berlin, la Varsovie a été la troisième capitale européenne visitée par le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis. Les pourparlers de jeudi entre Iohannis et son homologue polonais, Bronisław Komorowski, ont porté notamment sur des sujets de sécurité dans la région avec un accent particulier sur la situation en Ukraine. « J’ai réaffirmé le soutien ferme de la Roumanie à la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de l’Ukraine » a renchéri le président roumain.
La Pologne compte sur le soutien de Bucarest pour le renforcement du flanc oriental de l’Alliance Nord- Atlantique, a répliqué à son tour le président polonais cité par le correspondant Radio Roumanie à Varsovie. Et Komorowski d’ajouter qu’à l’occasion du prochain sommet de l’Alliance prévu pour 2016, à Varsovie, il faudrait que les participants adoptent des décisions censées accroître la sécurité dans la région.
Les deux chefs d’Etat ont décidé de l’organisation en automne, à Bucarest, d’une nouvelle réunion des leaders de la région en préambule au sommet otanien. Les pays occidentaux doivent être prêts au cas où la situation en Ukraine se dégrade sur fond du non respect de l’accord de cessez-le-feu entre les troupes gouvernementales et les forces pro-russes.
Le président roumain Klaus Iohannis et son homologue polonais Bronislaw Komorowski ont signé jeudi à Varsovie une déclaration commune pour renforcer le partenariat stratégique bilatéral, extrêmement nécessaire dans le contexte régional trouble engendré par la crise dans lest de lUkraine. A part les thèmes de sécurité, le chef de l’Etat roumain a également plaidé pour le renforcement des relations économiques bilatérales.
La Roumanie espère attirer encore plus d’investissements polonais et accroître la présence des sociétés roumaines sur le marché de Pologne. Très apprécié par la diaspora dont le soutien a décisivement contribué à son élection à la tête de l’Etat en novembre dernier, Klaus Iohannis a rencontré jeudi des représentants de la communauté roumaine de Pologne. « Vous êtes de véritables émissaires de la Roumanie, a lancé le chef de l’Etat roumain. Par votre travail quotidien, votre professionnalisme et votre dévouement, vous contribuez à la bonne renommée de notre pays » a-t-il déclaré dans un message adressé aux Roumains vivant en Pologne.