Les relations roumano-françaises sont examinées à Bucarest
En 2008, le président français de l’époque, Nicolas Sarkozy, se rendait en visite de travail à Bucarest où il signait avec son homologue Traian Basescu un Partenariat stratégique entre la France et la Roumanie, le premier document de ce genre que Paris concluait avec un pays du sud-est de l’Europe. Puisque ce Partenariat est resté lettre morte pendant un moment, il a fallu aux deux parties signataires de faire preuve de volonté politique pour raviver une coopération historique excellente.
Roxana Vasile, 13.09.2016, 13:29
En 2008, le président français de l’époque, Nicolas Sarkozy, se rendait en visite de travail à Bucarest où il signait avec son homologue Traian Basescu un Partenariat stratégique entre la France et la Roumanie, le premier document de ce genre que Paris concluait avec un pays du sud-est de l’Europe. Puisque ce Partenariat est resté lettre morte pendant un moment, il a fallu aux deux parties signataires de faire preuve de volonté politique pour raviver une coopération historique excellente.
Les assez récentes visites, à Paris, du chef de l’Etat roumain Klaus Iohannis et du premier ministre Dacian Ciolos ont ramené au premier plan le besoin de remettre sur de nouvelles bases le Partenariat stratégique. Huit années après la visite de son prédécesseur Nicolas Sarkozy, l’actuel chef de l’Elysée, François Hollande, effectue une visite d’Etat en Roumanie.
A l’agenda, des pourparlers avec son homologue roumain Klaus Iohannis et avec le premier ministre Dacian Ciolos ; une visite au Centre de recherche de Magurele (dans la banlieue, de Bucarest) ; la participation à un forum économique dans la capitale roumaine ; et l’inauguration d’une fabrique d’hélicoptères Airbus à Ghimbav, près de Brasov, au centre de la Roumanie. Bucarest mise sur un renforcement des relations économiques bilatérales, Paris étant son quatrième partenaire commercial et cinquième investisseur. Le fait que la Roumanie est un des pays européens avec une forte croissance économique représente un bon potentiel d’investissement pour les PME françaises, par exemple, dans le secteur agro-industriel ou de l’énergie, mais aussi dans des secteurs de pointe, tels la construction du plus grand laser d’Europe, à Magurele.
Les deux pays souhaitent aussi encourager la présence roumaine en France, notamment dans des domaines où la Roumanie est en train de gagner du poids. Le Partenariat stratégique roumano-français, affirmait le président Klaus Iohannis, à l’issue des pourparlers avec le président Hollande, est une priorité de premier rang pour la Roumanie et confirme la relation bilatérale privilégiée qui continuera à se consolider. A son tour, le président François Hollande a déclaré que la Roumanie voulait se développer, s’ouvrir vers l’Union européenne.
Parlant de cette visite d’Etat française à Bucarest, le journal Les Echos remarquait le fait que Bucarest est l’allié le plus fidèle de Paris à l’Est de notre continent. Il était donc naturel qu’à l’approche du sommet européen de Bratislava, François Hollande cherche en Roumanie du soutien à son plan de renforcement de l’UE, après la décision du Royaume Uni de quitter le club communautaire. A la différence d’autres pays est-européens, écrit Les Echos, la Roumanie reste fidèle à l’esprit européen et aux engagements assumés. (Ileana Taroi)