Les projets des euro-députés roumains
En 2007, au premier scrutin européen à participation roumaine après l’adhésion du pays à l’UE, les Roumains élisaient une nombre de politiciens qui ne se sont pas fait ensuite remarquer pendant leurs mandats à Bruxelles. La plupart d’entre eux se sont contenter d’encaisser leurs salaires — fabuleux, comparés aux revenus des Roumains — et de sortir tout aussi discrètement de la scène, à la fin de leurs mandats. Les élections de ce mois pour le nouveau législatif communautaire ont constitué un véritable tri pour les représentants de la Roumanie. En tête des listes de candidats des principaux partis politiques se trouvaient des personnes qui se sont déjà fait remarquer à Bruxelles. Pour ce deuxième mandat, une partie des eurodéputés se proposent de poursuivre leurs projets majeurs.
Bogdan Matei, 30.05.2014, 14:34
En 2007, au premier scrutin européen à participation roumaine après l’adhésion du pays à l’UE, les Roumains élisaient une nombre de politiciens qui ne se sont pas fait ensuite remarquer pendant leurs mandats à Bruxelles. La plupart d’entre eux se sont contenter d’encaisser leurs salaires — fabuleux, comparés aux revenus des Roumains — et de sortir tout aussi discrètement de la scène, à la fin de leurs mandats. Les élections de ce mois pour le nouveau législatif communautaire ont constitué un véritable tri pour les représentants de la Roumanie. En tête des listes de candidats des principaux partis politiques se trouvaient des personnes qui se sont déjà fait remarquer à Bruxelles. Pour ce deuxième mandat, une partie des eurodéputés se proposent de poursuivre leurs projets majeurs.
Corina Cretu, qui menait la liste des candidats sociaux-démocrates promet de défendre les intérêts des Roumains, pris pour cible par la rhétorique xénophobe des partis extrémistes : « En raison de ce contexte difficile, lorsque près de 30% du Parlement Européen est formé de forces extrémistes dont les ressortissants roumains et la Roumanie constituent la principale cible, c’est à nous de défendre leurs droits. »
Pour sa part, la libérale Norica Nicolai, passionnée par la thématique de la sécurité, annonce qu’elle resterait membre de la Commission de défense du Parlement européen, où elle soutiendrait l’élaboration d’une politique commune dans le domaine : « L’Union européenne doit prendre en compte, les perspectives qui découlent du Traité de Lisbonne. Deux de ses clauses lui confèrent une politique commune de défense. Nous avons constaté combien vulnérables nous sommes aux risques en tout genre. Face à la mondialisation et aux politiques régionales, on ne peut plus vivre en isolation, on a besoin de la participation de tous, nous devons mettre en commun nos compétences et capacités. ».
L’eurodéputé de l’Union démocratique des magyars de Roumanie Iuliu Winkler, membre du Groupe populaire européen, souhaite que la Roumanie ait un poids politique à la mesure de celui démographique et territorial : «Nous affirmons souvent que nous sommes le 7e pays de l’UE, mais à l’heure actuelle nous ne sommes pas le septième pays pour ce qui est de l’influence ou de la capacité de défendre les intérêts du pays au Parlement européen et dans les institutions européennes. Nous devons donc avancer aussi de ce point de vue. »
Affilié également au parti Populaire Européen, l’eurodéputé Cristian Preda du Mouvement populaire souhaite poursuivre son activité dans la Commission des Affaires étrangères du PE : « Je me propose de réaliser tous les objectifs évoqués dans ma campagne électorale : l’adhésion de la Roumanie à la zone euro et à l’espace de libre circulation Schengen, ainsi que notre contribution à la consolidation de l’économie européenne. »
Qu’ils soient à leur premier ou deuxième mandat, les eurodéputés roumains doivent concilier, selon les commentateurs de Bucarest, les attentes des électeurs et des partis politiques de Roumanie avec le statut d’élu européen. (Trad. Alex Diaconescu)