Les priorités de la diplomatie roumaine
Daniela Budu, 18.01.2023, 11:50
En 2023, la Roumanie préservera ses coordonnées générales
de politique étrangère portant sur le renforcement aussi bien de son rôle au
sein de l’OTAN et de l’UE que de son partenariat stratégique avec les
Etats-Unis. C’est ce qu’a déclaré le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis,
lors de la réunion de mardi, avec les ambassadeurs accrédités à Bucarest. Et
lui d’ajouter que la Roumanie continuera à soutenir une posture alliée
renforcée sur le flanc Est, à promouvoir l’importance stratégique de la région
de la Mer Noire et à soutenir la politique des portes ouvertes menée par l’OTAN.
Par ailleurs, le pays continuera ses efforts diplomatiques censés lui apporter
l’adhésion à l’Espace Schengen et maintiendra son soutien à l’Ukraine aussi
longtemps qu’il le faudra.
Aux dires du président Klaus Iohannis, la levée à succès
du Mécanisme de coopération et de vérification en 2022 sur la justice roumaine devrait
se compléter par l’intégration du pays à Schengen, surtout que tous les
critères exigés sont accomplis. Klaus Iohannis: « La Roumanie et les Roumains ont leur
place au sein de l’Espace Schengen. Je profite de cette réunion pour réitérer
la volonté politique de poursuivre toutes les démarches nécessaires sur tous
les plans et à tous les niveaux afin que le pays reçoive une décision favorable
en ce sens ».
Le président roumain a rappelé la manière exemplaire dont
la Roumanie a su gérer la situation sans précédent créée aux frontières
extérieures de l’UE et de l’OTAN suite à l’invasion russe en Ukraine. Le
rôle de notre pays au niveau régional, européen et mondial s’est renforcé,
a-t-il précisé, avant de poursuivre « l’année qui vient de commencer ne
sera pas simple, puisqu’elle testera nos capacités à relever les défis et à
rester unis et solidaires ». Klaus Iohannis :
« La Roumanie continuera en 2023 aussi à fournir une
réponse pluridimensionnelle à la crise provoquée par l’invasion russe en
Ukraine. Nous continuerons à soutenir nos voisins ukrainien et moldave et leurs
aspirations européennes et euro-atlantiques. Je répète ce que j’ai déjà dit à
Kiev et à Chisinau. Nous soutien sera maintenu en place aussi longtemps qu’il
le faudra. »
A part une sécurité renforcée, l’UE a besoin aussi des
solutions censées booster sa compétitivité, alimenter une industrie solide et encourager
la transition verte et numérique, a fait savoir Klaus Iohannis, tout en
précisant que la sécurité énergétique reste prioritaire dans le courant de
2023 :
« On constate un intérêt accru des pays de la région
de la Mer Noire pour une connectivité renforcée, avec des conséquences
bénéfiques aussi bien au niveau régional, qu’européen. Un exemple éloquent en
ce sens est l’accord que la Roumanie a signé en décembre dernier avec l’Azerbaïdjan,
la Géorgie et la Hongrie, en présence de la présidente de la Commission
européenne ».
Selon le chef de l’Etat roumain, cet accord représente un
pas important vers la mise en place d’un câble sous-marin censé transporter sous
la Mer Noire, de l’énergie électrique issue de sources renouvelables. (Trad. Ioana Stancescu)