Les nouvelles lois de l’éducation, en débat
Corina Cristea, 06.03.2023, 12:39
En débat public depuis
quelques jours, le paquet des nouvelles lois de l’Education nationale comporte
le projet de la loi de l’enseignement pré-universitaire et celui de la loi de
l’enseignement supérieur, telles qu’elles ont été assumées par l’Exécutif.
Faire croître la qualité de l’enseignement et réduire l’analphabétisme
fonctionnel – ce sont les principaux objectifs de ces projets. Pour ce faire,
de nombreuses modifications ont été proposées.
Par exemple, le projet de
l’enseignement pré-universitaire introduit l’évaluation nationale obligatoire
pour la langue roumaine, les maths et les sciences pour les élèves de 2e et de
dernière année du primaire et pour ceux en avant-dernière année de collège.
Autre nouveauté : les lycées pourront organiser un concours d’admission pour
couvrir 60 % des places disponibles. Un concours que les élèves devront passer en
plus de l’Evaluation nationale prévue à la fin du collège. Puis, à la fin du
lycée, le Bac comportera de nouveau une épreuve du profil opposé par rapport à
celui suivi par l’élève. C’est-à-dire que les élèves inscrits aux sciences
humaines, devront choisir entre les maths, la physique, la chimie ou la
biologie pour cette nouvelle épreuve. En même temps, ceux qui ont terminé les
sciences exactes auront le choix entre des matières telles la psychologie, la logique,
la sociologie, l’économie ou encore la philosophie.
Pour ce qui est de
l’enseignement supérieur, la durée des études de doctorat sera portée de 3 à 4
ans et les étudiants qui préparent leur thèse de doctorat seront rémunérés pour
leur activité didactique.
Invitée à Radio Roumanie, la
ministre de l’Education, Ligia Deca, a passé en revue les principales modifications
prévues par les nouvelles lois: « En principe, il s’agit de réformes
censées faire croître la qualité de l’enseignement et baisser l’analphabétisme
fonctionnel. Il s’agit aussi d’améliorer la qualité des enseignants et la
manière dont est vue la carrière didactique, soit de mieux la soutenir, lui
donner davantage de respect, y compris par des augmentations salariales
consistantes. Pratiquement, l’ensemble de la grille des salaires de l’Education
partira du salaire net moyen. Tout professeur débutant commencera sa carrière
avec cette promesse d’un salaire décent. De même, on envisage de faire croître
la qualité de la formation initiale des enseignants par l’introduction d’un
master didactique, qui comporte de la pratique didactique en proportion de 80
%, surveillée par un mentor, avec des classes différentes, dans des milieux
différents, de sorte à avoir des professeurs débutants prêts pour les élèves
qu’ils rencontreront et pour les défis qu’ils devront relever. Il y aura
également toute une série de programmes nationaux, comme celui censé réduire le
décrochage scolaire, qui assurera les fournitures scolaires, les coûts de
navette et un repas chaud pour plus d’un million d’élèves dès que les lois
entreront en vigueur. S’y ajoute le soutien concret, soit des heures de rattrapage
ou d’approfondissement de la matière, pour que les enfants puissent combler les
manques que les années de pandémie ont, malheureusement, laissés dans leur
apprentissage ».
Enfin, il y aura un
programme national pour la réduction de l’analphabétisme fonctionnel, qui se
propose, par des tests annuels pour les enfants, s’assurer que ceux-ci
n’obtiennent plus un niveau insatisfaisant alphabétisation scientifique ou
classique aux tests PISA, réservés aux enfants de 15 ans. (trad. Valentina Beleavski)