Les ministères des affaires étrangères et de la défense à l’heure du bilan
Après le bilan
des six mois d’activité de l’actuel gouvernement Parti social-démocrate (PSD)-Alliance
des libéraux et des démocrates (ALDE) de Bucarest, récemment présenté Viorica
Dăncilă, chaque membre du Cabinet en a suivi l’exemple et dressé, devant les
représentants des médias, la liste des réalisations et celle des projets pour
le proche avenir. Mardi, les ministres des affaires étrangères et de la
défense, Teodor Meleşcanu et respectivement Mihai Fifor, se sont prêtés à cet
exercice.
Roxana Vasile, 08.08.2018, 18:25
Après le bilan
des six mois d’activité de l’actuel gouvernement Parti social-démocrate (PSD)-Alliance
des libéraux et des démocrates (ALDE) de Bucarest, récemment présenté Viorica
Dăncilă, chaque membre du Cabinet en a suivi l’exemple et dressé, devant les
représentants des médias, la liste des réalisations et celle des projets pour
le proche avenir. Mardi, les ministres des affaires étrangères et de la
défense, Teodor Meleşcanu et respectivement Mihai Fifor, se sont prêtés à cet
exercice.
Au plan diplomatique, le ministre Teodor Meleşcanu a parlé de l’éventuel
déménagement de l’ambassade de Roumanie en Israël, de Tel-Aviv à Jérusalem,
sujet qui a récemment agité les esprits à Bucarest. Selon M. Meleşcanu, une
analyse en ce sens est déjà prête et elle sera bientôt remise au chef de l’Etat,
à la première ministre et au parlement: «Nous avons noté les avantages et les désavantages, ainsi que les
problèmes juridiques posés par une telle initiative, vu qu’il existe une
résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, la résolution 478, qui dit que, dans les relations diplomatiques
avec l’Etat d’Israël, tous les pays doivent avoir leurs ambassades à Tel-Aviv. » a expliqué le ministre roumain des affaires étrangères.
Le chef de la
diplomatie roumain a aussi abordé le sujet « Russie »: « Dans la relation avec la Russie, nous soutenons la politique du
découragement, d’une part, et du dialogue, de l’autre; un dialogue qui doit
reposer sur les intérêts mutuels des deux parties, dans le respect des
principes et des normes du droit international. » a souligné Teodor Meleşcanu.
Le ministre roumain des affaires étrangères a
également précisé que les préparatifs en vue de la présidence roumaine du
Conseil de l’Union européenne, au premier semestre de l’année prochaine,
respectaient le calendrier. En tant qu’Etat membre allié, la Roumanie considère
que le renforcement de son profil au sein de l’OTAN est une priorité. Le récent
sommet de l’Alliance a adopté la proposition de Bucarest d’héberger un Centre
de commandement au niveau de corps d’armée. Une réunion spéciale a été
consacrée à la sécurité dans la zone de la mer Noire, la Roumanie y ayant
obtenu une augmentation considérable de la présence navale alliée dans la
région.
Egalement au plan militaire, le ministre de tutelle, Mihai Fifor, a
souligné, à son tour, que Bucarest avait continué ses efforts d’équiper ses
forces armées sur la base de l’allocation budgétaire de 2% du Produit intérieur
brut (PIB) à la défense. Parmi les objectifs réalisés au cours des six premiers
mois de l’année, il a mentionné l’acquisition de systèmes de missiles Patriot
et Hymers ainsi que le lancement des procédures pour l’achat de quatre
corvettes multirôle. Cependant, le principal défi à relever par le ministère roumain
de la défense est, cette année, le développement de l’Institut national médical
militaire Cantacuzino, a précisé le ministre Mihai Fifor: «Les discussions avec plusieurs compagnies réputées en matières de
production de vaccins sont bien avancées, afin d’identifier de potentielles
collaborations en ce sens. »
L’Institut
Cantacuzino, un des grands fabricants mondiaux de produits immunologiques et
base de recherche nationale de très haut niveau, est en déclin depuis environ
une dizaine d’années, frôlant même la faillite à un moment donnée. Son
transfert au ministère de la défense, en décembre dernier, a rallumé l’espoir d’un
revirement. (Trad.: Ileana Ţăroi)