Les industriels changent de profil
De plus en plus de compagnies publiques et privées de Roumanie unissent dernièrement leurs forces pour mieux lutter contre l’une des plus graves pandémies jamais enregistrées sur la planète. Aux dires du ministre de l’Economie, Virgil Popescu, nombreuses sont les sociétés ayant mis en place des lignes spéciales de production d’équipements sanitaires. Du coup, à partir de la semaine prochaine, le pays pourra se doter d’un million de masques de protection par jour.
Daniela Budu, 08.04.2020, 00:24
De plus en plus de compagnies publiques et privées de Roumanie unissent dernièrement leurs forces pour mieux lutter contre l’une des plus graves pandémies jamais enregistrées sur la planète. Aux dires du ministre de l’Economie, Virgil Popescu, nombreuses sont les sociétés ayant mis en place des lignes spéciales de production d’équipements sanitaires. Du coup, à partir de la semaine prochaine, le pays pourra se doter d’un million de masques de protection par jour.
Par ailleurs, des industriels nationaux du secteur de la défense ont imaginé et produit un scanner thermique à 100% roumain. Surnommé « Condor », le produit servira à repérer facilement les personnes souffrantes de fièvre dans des endroits peuplés tels aéroports, stations de métro, points frontaliers, hôpitaux ou institutions publiques, pour une meilleure gestion des flux de personnes. L’industrie de la défense fabrique déjà des brancards spéciaux pour les transport des personnes contaminées.Le ministre de l’Economie a encore affirmé que le Ministère de la Défense a mis au point une méthode rapide de certification de toutes les entreprises souhaitant produire des dispositifs de ventilation mécanique pour les patients en détresse respiratoire.
Dans un entretien télévisé, le ministre affirmait qu’à l’heure actuelle, aussi bien la Roumanie que le reste des pays européens étaient dépendants des importations chinoises. Du coup, disait-il, une fois l’actuelle crise sanitaire surmontée, il faudrait que l’économie nationale redémarre et se réinvente afin de pouvoir produire les équipements nécessaires dans de telles situations. L’occasion pour le responsable roumain de mentionner un programme de micro- industrialisation tourné vers la production de matériel médical. Il a annoncé des financements non remboursables de 65 millions de lei, soit 13,5 millions de dollars à l’intention de 325 compagnies prêtes à relever ce défi.
Lors d’une réunion avec les représentants des principaux fabricants et distributeurs de produits pharmaceutiques, le premier ministre roumain, Ludovic Orban, a réitéré que l’un des objectifs de son gouvernement était de stimuler la production nationale de médicaments, biocides et équipements, afin de prévenir les situations de crise potentielles. Les discussions ont porté notamment sur les mesures à mettre en place pour assurer les stocks nécessaires et éviter les ruptures d’approvisionnement aussi bien en médicaments pour les patients infectés ou pour les malades chroniques qu’en équipements de protection pour le personnel soignant.
Ludovic Orban a salué la décision du fabricant roumain de médicaments « Antibiotice » de Iasi de reprendre la production nationale de deux analgésiques, à savoir le paracétamol et le novocalmin. Tout en remerciant les compagnies pharmaceutiques de leur soutien, il a tenu à préciser que les autorités essayaient à présent d’assouplir la législation de sorte que les gestes de solidarité ne soient pas entravés par la bureaucratie. (trad.Ioana Stancescu)