Les élèves roumains rentrent en classe
Daniela Budu, 08.11.2021, 11:17
Environ 2 tiers des 3 millions d’enfants de l’enseignement
scolaire et préscolaire de Roumanie sont rentrés ce lundi dans les salles de
classe, après deux semaines de pause imposées à cause de la croissance de cas
de coronavirus dans les rangs des élèves et des enseignants, mais aussi partout
dans le pays. Il existe toutefois une condition essentielle pour qu’un
établissement scolaire puisse organiser des cours en présentiel : il faut qu’au
moins 60% de son personnel soit vacciné. Sinon, les cours sont dispensés en ligne.
Cette décision a suscité de nombreuses controverses et le
mécontentement de la population. Par exemple, le Conseil des Elèves estime que
les écoles roumaines ne sont pas préparées pour reprendre les cours en présentiel
et demande donc aux autorités de tenir compte plutôt du taux d’incidence des
cas de coronavirus au niveau local, de la capacité de tester au niveau local et
des possibilités de respecter la distanciation physique.
A son tour, le chef de la campagne de vaccination, Valeriu
Gheorghita, avoue que la reprise des cours dans les salles de classe fera croître
le risque de tomber malade et favorisera la croissance de cas, mais il est tout
aussi persuadé que les enfants ont besoin d’apprendre en présentiel ; c’est
donc aux adultes de leur offrir la sécurité dont ils ont besoin à l’école.
Valeriu Gheorghiţă : « Je pense que nous, les
adultes, nous devons faire un effort pour que les enfants puissent se rendre en
toute sécurité à l’école. Comment le faire ? En respectant les mesures
sanitaires, en expliquant aux enfants d’en faire de même, en nous faisant vacciner.
De cette manière, progressivement, on pourra contrôler et limiter les
conséquences et les effets de cette pandémie. Oui, catégoriquement, la reprise
des cours en présentiel est un risque supplémentaire pour la croissance du nombre
des cas, mais il faut garder l’équilibre entre l’évolution épidémiologique et
les bénéfices et les pertes que nos enfants subissent en ce moment. »
A son tour, le ministre par intérim de l’Education, Sorin
Cîmpeanu, affirme que les nouvelles conditions dans lesquelles les écoles ont
rouvert ce lundi, malgré les controverses suscitées, ont stimulé davantage d’enseignants
à se faire vacciner.
Sorin Cîmpeanu : « Les rapports du vendredi, 29 octobre,
faisaient état de 54% d’établissements scolaires publics et privés avec un taux
de vaccination de plus de 60% qui pouvaient déjà redémarrer les cours en
présentiel. Le vendredi 5 novembre, lorsque nous avons mis à jours les données,
on a constaté une croissance de 54 à 68% des écoles. Donc, la mesure a porté
ses fruits. Plusieurs équipes de contrôle du ministère de l’Education se rendront
sur le terrain pour vérifier si les normes sanitaires sont respectées et si les
rapports concernant le taux de vaccination sont corrects. C’est une solution de
compromis, ce n’est pas un critère parfait, mais il assure quand même un milieu
plus sûr pour les élèves et les enseignants, c’est un critère qui protège davantage
les professeurs, surtout que les médecins l’affirment : les personnes
vaccinés tombent malades plus difficilement et transmettent le virus plus
difficilement. »
Il convient aussi de préciser que pour récupérer la
matière scolaire perdue durant les vacances forcées, le ministère de l’Education
a changé la structure de cette année scolaire et a raccourci les vacances d’hiver
pour les élèves de collège et de lycée. (Trad. Valentina Beleavski)