Les effets de la réduction du taux de la TVA sur les produits alimentaires.
Partie importante d’un programme gouvernemental ambitieux d’allègement fiscal, la baisse de la TVA sur denrées alimentaires à partir du 1er juin a reçu le feu vert de la part des sénateurs de Bucarest. La mesure prévoit une réduction de la TVA de 24 à 9% pour tous les produits alimentaires, les boissons non alcoolisées, la restauration et les repas livrés à domicile. Une mesure identique a déjà été prise dans le cas du pain et des produits de boulangerie.
Ştefan Stoica, 13.05.2015, 14:58
Partie importante d’un programme gouvernemental ambitieux d’allègement fiscal, la baisse de la TVA sur denrées alimentaires à partir du 1er juin a reçu le feu vert de la part des sénateurs de Bucarest. La mesure prévoit une réduction de la TVA de 24 à 9% pour tous les produits alimentaires, les boissons non alcoolisées, la restauration et les repas livrés à domicile. Une mesure identique a déjà été prise dans le cas du pain et des produits de boulangerie.
Censée encourager la consommation et consolider la tendance positive de l’économie, cette mesure a été accueillie avec un certain scepticisme. En effet, ses critiques ne s’attendent pas à ce que les prix des produits alimentaires baissent à l’avenir. Ce scepticisme a également été nourri par la suspicion que les hypermarchés avaient déjà augmenté les prix de manière artificielle avant l’entre en vigueur de la décision gouvernementale, afin d’accroître leurs profits.
C’est le marché qui réglera les choses et une TVA plus réduite se traduira sans nul doute par des prix plus bas, a répliqué le premier ministre Victor Ponta.
Selon les estimations des responsables du ministère de l’Agriculture, le prix des denrées alimentaires devrait diminuer de 12%. L’optimisme des autorités est partagé par une grande partie de la population.
De l’avis de la majorité des Roumains, cette réduction du taux de TVA est une mesure positive tant pour la population que pour l’économie, selon un récent baromètre de l’opinion publique. Pourtant, pour 34,5% des Roumains la baisse des taxes et impôts signifie moins d’argent pour la santé, l’éducation et l’infrastructure. Ils sont contredits, néanmoins, par près de 39% de leurs concitoyens. 27% des personnes questionnées n’ont pas d’opinion à ce sujet ou refusent de répondre, ce qui prouve selon les auteurs de l’étude, le manque d’informations des Roumains sur les mécanismes économiques. 37,7% d’entre eux prévoient une diminution des prix inférieure à la baisse de la TVA. 33% des Roumains environ affirment que les prix des produits alimentaires et des boissons non-alcoolisées demeureront inchangés, alors que seuls 19% d’entre eux pensent que la baisse illustrera la réduction de la TVA. Au total, 57% des Roumains s’attendent à payer moins pour leur caddie grâce notamment à cette mesure.
La décision du gouvernement de réduire le taux de TVA sur les denrées alimentaires de 24 à 9%, est préférée par 62% de la population, alors que la diminution de 24 à 20% de cette taxe sur toutes les marchandises et les services a été plébiscitée par seulement 29% des personnes interviewées. Ce baromètre de l’opinion publique, commandé par le quotidien Adevarul, a été réalisé par Inscop Research, du 23 au 30 avril, sur un échantillon représentatif de 1085 personnes, avec une marge erreur maximale de +/- 3%. (Trad. Alex Diaconescu)