les défis du nouveau ministre roumain des Affaires Etrangères
A compter de lundi, le ministère des Affaires Etrangères de Bucarest a un nouveau ministre. L’ancien chef du Service de Renseignements Extérieurs, Teodor Meleşcanu, a prêté serrement, quelques heures seulement après la démission de Titus Corlatean.
Corina Cristea, 11.11.2014, 13:57
La clé du problème est à retrouver dans le nombre des bureaux de vote existants à l’étranger — 294 au total, un nombre qui s’est avéré insuffisant et dont l’organisation n’a pas été à même de permettre à tous les Roumains qui se sont présentés aux urnes d’exercer leur droit. En signe de solidarité avec la diaspora les Roumains du pays sont descendus dans les rues pour protester contre la mauvaise organisation du premier scrutin.
Toutefois, la loi ne permet pas de créer davantage de bureaux de vote à l’étranger pour le second scrutin présidentiel, affirme, l’ancien ministre des Affaires Etrangères, Titus Corlatean. Il explique que cette décision n ‘avait pas pour but de créer les prémices pour contester les élections: “En tant que ministre, j’ai l’obligation de m’assurer, aux côtés de l’équipe du ministère des Affaires Etrangères, que la loi est respectée et que l’image et le prestige de l’institution sont préservés. Par conséquent, vu que je souhaite respecter la loi, j’ai décidé de présenter ma démission de la fonction de ministre des Affaires Etrangères de la Roumanie”, a déclaré Titus Corlatean
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Effectivement, la loi électorale en vigueur ne permet pas la création de nouveaux bureaux de vote à l’étranger, en l’absence de certaines dérogations et de modifications législatives. La loi permet uniquement de prendre des mesures censées rendre le processus de vote plus fluide, explique à son tour le nouveau chef de la diplomatie roumaine, Teodor Melescanu :A mon avis, il faut adopter toutes les mesures nécessaires pour que les gens puissent voter sans difficulté. Mais concrètement, tout dépend de la discussion sur les aspects légaux et surtout du temps qui nous reste”.
Selon un communiqué du Bureau electoral central, l’organisation des bureaux de vote à l’étranger est une compétence exclusive du ministère des Affaires Etrangères, et aucun obstacle légal n’empêche l’ouverture de nouveaux bureaux de vote pour la diaspora. Par la voix de Catalin Predoiu, chef de l’Alliance Chrétienne Libérale, l’opposition insiste sur le fait que la démission de Titus Corlatean ne résout pas les problèmes du premier scrutin et qu’il suffit d’un décret du gouvernement pour créer davantage de bureaux de vote.
Catalin Predoiu: C’est Ponta qui doit résoudre le problème. Augmenter le nombre des bureaux de vote, émettre un décret gouvernemental, faire tout ce qu’un premier ministre doit faire pour permettre aux Roumains de la diaspora d’exercer leur droit constitutionnel”, exige Catalin Predoiu.
Pour sa part, le président Traian Basescu estime que la démission de Titus Corlatean vient trop tard. (trad.Valentina Beleavski)