Les déclarations des européens sont toujours favorables à la Roumanie dans le dossier Schengen
Dans le cadre dune réunion au Luxembourg, les responsables européens ont été évoqué les progrès de la Roumanie en vue dadhérer à lespace Schengen de libre circulation européenne.
Daniela Budu, 20.10.2023, 12:43
La commissaire européenne aux Affaires Intérieures, Ylva Johansson, a loué le progrès de la Roumanie dans le domaine du contrôle des frontières, de la migration et de l’asile dans le cadre du Conseil Justice et Affaires Intérieures organisé au Luxembourg par la présidence espagnole du Conseil de l’Union Européenne. « Je suis optimiste puisque la Roumanie et la Bulgarie prouvent constamment et par chaque projet qu’elles sont prêtes » a déclaré la responsable européenne. Selon un communiqué du ministère de l’Intérieur de Bucarest, les délégations de la Roumanie et de la Bulgarie ont présenté les mesures adoptées en vue de consolider le contrôle aux frontières et de renforcer la sécurité de l’UE. Et un point central de l’intervention de la délégation roumaine a été consacré à la présentation des résultats excellents du projet pilote agréé par la Roumanie avec la Commission européenne au mois de mars 2023, qui a déjà été mis en place à la frontière avec la Serbie au cours des six derniers mois, fait savoir le communiqué.
La responsable européenne s’est déclarée impressionnée par le succès du projet, soulignant que dans la lumière des excellents résultats obtenus ainsi par la Roumanie, le projet pilote est un véritable modèle pour tous les Etats membres. Ce qui plus est, affirme la commissaire européenne, les bons résultats obtenus par la Roumanie et par la Bulgarie dans la gestion des projets concernant la migration sont des arguments supplémentaires en faveur de l’adhésion à l’Espace de libre circulation européenne. La présidence espagnole du Conseil a reconfirmé que la fin du processus d’adhésion comptait toujours parmi ses priorités et qu’elle continuerait à y travailler, comptant sur un résultat positif. Mentionnons aussi qu’au Luxembourg, plusieurs Etats membres ont reconnu les progrès des deux Etats et ont soutenu leur adhésion à Schengen.
Dans le cadre de ce conseil, l’Autriche et les Pays-Bas, celles qui – rappelons-le – ont bloqué à la fin de l’année dernière l’adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie, n’ont pas présenté d’arguments ni fait des recommandations aux deux Etats. Le conseil des Affaires Intérieures n’implique pas de vote, ni de promesse au sujet de Schengen, mais le fait que tous les Etats membres ont évoqué le sujet n’est pas à ignorer. Ce qui plus est, le Conseil a décidé pratiquement de la réinstallation des contrôles appliqués à certaines des plus importantes frontières continentales dans l’actuel contexte européen marqué par la migration et par les menaces terroristes.
Les ministres communautaires de l’Intérieur ont admis dans le cadre de la réunion que les Etats membres devraient vérifier plus rigoureusement les migrants et les demandeurs d’asile et expulser rapidement ceux qui peuvent s’avérer des risques sécuritaires. Dans ce contexte, une dizaine d’Etats ont introduit des contrôles temporaires, plus ou moins étendus, à leurs frontières. La principale raison est désormais le conflit entre Israël et la Palestine, qui pourrait augmenter le risque de violences à l’intérieur de l’Europe, comme ce fut le cas de l’attaque en Belgique. (Daniela Budu)