Les décisions de Bucarest au sujet de la migration
Les infos concernant les milliers de réfugiés, principalement syriens, transitant quotidiennement des pays tels la Macédoine ou la Serbie vers l’Europe Occidentale, ouvrent toutes les éditions des journaux et dominent l’agenda politique européen. Aux côtés de la Grèce, l’Italie est un des pays les plus exposés à l’afflux massif d’immigrants, plus de 104 mille d’entre eux, en provenance d’Afrique, du Moyen Orient et du sud de l’Asie, arrivant dans les seuls ports italiens méridionaux depuis le début de cette année.
Corina Cristea, 28.08.2015, 13:33
Les infos concernant les milliers de réfugiés, principalement syriens, transitant quotidiennement des pays tels la Macédoine ou la Serbie vers l’Europe Occidentale, ouvrent toutes les éditions des journaux et dominent l’agenda politique européen. Aux côtés de la Grèce, l’Italie est un des pays les plus exposés à l’afflux massif d’immigrants, plus de 104 mille d’entre eux, en provenance d’Afrique, du Moyen Orient et du sud de l’Asie, arrivant dans les seuls ports italiens méridionaux depuis le début de cette année.
Après avoir toléré, pendant plusieurs semaines, l’entrée en masse, sur son territoire, d’immigrants provenant de Grèce, le gouvernement macédonien a accusé, la semaine dernière, les autorités hellènes de pousser, de manière organisée, les immigrants vers la Macédoine ; par la suite, Skopje a décrété l’état d’urgence et envoyé la police et l’armée à la frontière avec son voisin grec pour maîtriser l’afflux d’étrangers. Ainsi, la frontière a-t-elle été fermée jeudi dernier, mais rouverte après 24h.
Bien qu’épargnée pour l’instant, la Roumanie a pourtant décidé de prendre des mesures. D’autant plus que la Hongrie voisine est en train de construire une barrière haute de 4 m et longue de 175 km à la frontière avec la Serbie, pour empêcher l’entrée des migrants sur son territoire.
Jeudi, le Comité national roumain pour les situations spéciales d’urgence s’est réuni à Bucarest ; à l’issue de la séance, le vice-premier ministre en charge des questions de sécurité, Gabriel Oprea, a fait savoir que la Roumanie allait renforcer la sécurité à sa frontière avec la Serbie ; il a expliqué le fait que les tentatives de passage frauduleux de la frontière et le nombre de demandes d’asile se maintiennent au niveau de l’année dernière, malgré la crise sans précédent de l’immigration en Europe et la pression très élevée sur le sud et le sud-est de l’UE. Cependant, des mesures de précaution seront prises et les évolutions dans la région seront attentivement surveillées.
Gabriel Oprea : « Nous envisageons d’intensifier la coopération des différentes autorités nationales, d’appliquer la loi en terme de sécurité de la frontière d’Etat, d’augmenter la capacité opérationnelle à la frontière avec la Serbie et dans toutes les zones à risque, par des moyens techniques de surveillance et de contrôle fixes et mobiles, diurnes et nocturnes. »
Bucarest réfléchit aussi, a ajouté Gabriel Oprea, à développer une infrastructure qui permette d’augmenter le nombre de centres d’accueil, sachant qu’actuellement en Roumanie, il existe six centres régionaux avec un maximum de 1.500 places dont seulement un cinquième sont occupés. (Trad. Mariana Tudose)