Les conclusions de la mission du FMI en Roumanie
Les experts du FMI, de la Commission européenne et de la Banque mondiale ont accepté cette prolongation après avoir constaté des retards dans la mise en œuvre des réformes et des engagements assumés. Selon les bailleurs de fonds, l’énergie et les transports figurent parmi les principaux domaines que la Roumanie doit développer. Par ailleurs, le profit des sociétés du secteur énergétique n’arrive pas à justifier leurs investissements, précisent les représentants des institutions financières internationales. Les autorités de Bucarest doivent également améliorer le taux d’absorption des fonds européens qui a stagné en raison de l’évolution de l’agriculture et de l’absence des réformes.
Daniela Budu, 29.01.2013, 14:44
Les experts du FMI, de la Commission européenne et de la Banque mondiale ont accepté cette prolongation après avoir constaté des retards dans la mise en œuvre des réformes et des engagements assumés. Selon les bailleurs de fonds, l’énergie et les transports figurent parmi les principaux domaines que la Roumanie doit développer. Par ailleurs, le profit des sociétés du secteur énergétique n’arrive pas à justifier leurs investissements, précisent les représentants des institutions financières internationales. Les autorités de Bucarest doivent également améliorer le taux d’absorption des fonds européens qui a stagné en raison de l’évolution de l’agriculture et de l’absence des réformes.
Pour cette année, le FMI s’attend à une croissance économique de 1,5%, qu’il juge, d’ailleurs, insuffisante. Aux dires des experts du FMI, les autorités roumaines ont raté leurs objectifs en matière de déficit budgétaire de trésorerie, de réduction des arriérés et des actifs extérieurs nets de la Banque centrale. Le FMI a pourtant précisé que la Roumanie avait atteint l’objectif le plus important: celui du déficit budgétaire calculé selon la méthodologie européenne, qui s’est chiffré en 2012 à moins de 3% du PIB.
Selon le premier ministre Victor Ponta, parmi les résultats concrets de la visite de la délégation des bailleurs de fonds figurent la forme finale du budget d’Etat 2013 et la privatisation de la société de fret ferroviaire CFR Marfa. De l’avis des experts du FMI, le budget public 2013 est assez équilibré puisqu’il alloue les sommes nécessaires aux salaires, pensions de retraite, mais aussi au cofinancement des projets européens.
Par ailleurs, le premier ministre Victor Ponta a promis de poursuivre les mesures visant l’amélioration des activités des compagnies à capital d’Etat. Les autorités de Bucarest ont parlé avec les bailleurs de fonds aussi du co-paiement dans le système sanitaire à partir du 1er mars. Il s’agit d’une taxe de 10 lei, soit 2,2 euros que les patients doivent payer à la fin d’une période d’hospitalisation. Les autorités tentent de limiter ainsi les procédures médicales injustifiées et même fictives. Les organisations des patients critiquent cette mesure et affirment qu’elle ne fait que limiter l’accès des plus démunis aux services médicaux. L’efficacité du système sera examinée à la fin de l’année, afin de décider du maintien ou non du co-paiement.
A noter aussi que l’exécutif de Bucarest est intéressé aussi par la signature d’un nouvel accord de précaution avec le FMI. Selon le premier ministre, Victor Ponta, celui-ci permettrait de renforcer les résultats économiques obtenus en 2012 et relevant de la stabilité de l’économie, du taux de change, de la confiance des investisseurs et des créanciers internationaux.