L’économie roumaine après le Brexit
La sortie du Royaume Unis de l’espace communautaire représente un changement significatif pour la géométrie et l’architecture de l’UE ; nous devrons trouver la meilleure façon d’aborder cette question – a estimé le président roumain Klaus Iohannis, à son retour de Bruxelles, où il avait participé du Conseil Européen, un sommet dominé par le Brexit. Le premier ministre, Dacian Cioloş, le gouverneur de la Banque centrale de Bucarest, Mugur Isărescu et les leaders des partis politiques auront la semaine prochaine une nouvelle série d’entretiens avec le chef de l’Etat, après celle tenue peu après le résultat du référendum britannique.
Corina Cristea, 01.07.2016, 13:31
La sortie du Royaume Unis de l’espace communautaire représente un changement significatif pour la géométrie et l’architecture de l’UE ; nous devrons trouver la meilleure façon d’aborder cette question – a estimé le président roumain Klaus Iohannis, à son retour de Bruxelles, où il avait participé du Conseil Européen, un sommet dominé par le Brexit. Le premier ministre, Dacian Cioloş, le gouverneur de la Banque centrale de Bucarest, Mugur Isărescu et les leaders des partis politiques auront la semaine prochaine une nouvelle série d’entretiens avec le chef de l’Etat, après celle tenue peu après le résultat du référendum britannique.
C’est le moment de nous concentrer sur ce qui se passera au niveau européen, mais aussi en Roumanie – estime Klaus Iohannis. A son avis, la situation impose la mise en page d’un nouveau projet post-adhésion pour notre pays. La décision des Britanniques de quitter l’UE a eu un moindre impact sur le marché financier de Roumanie que sur ceux d’autres pays de la région, ce qui ne signifie pas que ses effets ne s’avèreront pas importants, à l’avenir – a affirmé, de son côté, le gouverneur de la Banque centrale, Mugur Isărescu. A son avis, les changements de petite envergure enregistrés sur les marchés monétaires et des devises de Roumanie suite au référendum britannique seraient dus plutôt au choc émotionnel.
Mugur Isărescu souligne que la décision historique des Britanniques a augmenté l’incertitude – déjà grande – sur les marchés financiers : La dominante est l’incertitude et nous ne sommes pas les seuls à en être touchés, elle se fait jour partout en Europe et dans le monde. Ce qui est relativement nouveau, c’est qu’en réponse à cette incertitude, notre approche devient beaucoup plus pratique. Nous voyons de quelle façon évoluent les choses et nous agissons avec les moyens dont nous disposons. Tout l’arsenal de la Banque centrale est prêt à être utilisé à cette fin. Nous n’avons pas d’instruments bloqués ou à la limite. Et c’est là un avantage. »
Les effets du Brexit sur la Roumanie se manifestent à trois niveaux : un effet à très court terme, qui touche notamment les marchés financiers, un effet à moyen terme, d’un à deux ans, qui touche plutôt la dimension économique et un autre effet à long terme, qui concerne la dimension politique et institutionnelle.
C’est ce que précise le vice-président de la Banque centrale de Bucarest, Bogdan Olteanu. Il s’empresse pourtant de nous rassurer : il n’y aura pas d’effondrement, pas de chaos, les marchés fonctionnent, les liquidités circulent. Selon Bogdan Olteanu, il y aura encore quelques semaines de turbulences, mais on dispose des instruments nécessaires pour les maîtriser sur le plan global. (trad. Valentina Beleavski )