L’économie et le milieu d’affaires
Le président roumain
Klaus Iohannis a sommé mercredi le gouvernement de Bucarest de prendre des
mesures de consolidation rapide des finances publiques et de la collecte des recettes
budgétaires, alors que, souligne le chef de l’Etat, « les vulnérabilités
se creusent ».
Daniela Budu, 13.06.2019, 12:55
Le président roumain
Klaus Iohannis a sommé mercredi le gouvernement de Bucarest de prendre des
mesures de consolidation rapide des finances publiques et de la collecte des recettes
budgétaires, alors que, souligne le chef de l’Etat, « les vulnérabilités
se creusent ».
La prise de parole du président a eu lieu à la séance
plénière de la Coalition pour le développement de la Roumanie, une initiative
privée, apolitique, qui réunit les patronats roumains, les investisseurs
étrangers, et les ambassades des Etats membres de l’UE, des Etats-Unis et du
Canada. Le président Iohannis soutient que le Parti social-démocrate, le
principal parti de la coalition au pouvoir en Roumanie, a négligé les
investissements en privilégiant une politique des effets à court terme dont nous
subirons tous les effets. Klaus Iohannis a affirmé que le milieu d’affaires a été,
ces derniers temps, bouleversé par les mesures hasardeuses et inopportunes. Les
investisseurs et les employeurs privés ressentent de manière aiguë le besoin de
disposer d’une infrastructure moderne et développée, a encore précisé le chef
de l’Etat. Klaus Iohannis a expliqué que par infrastructure il n’entendait pas seulement
les autoroutes, mais aussi tout ce qui définissait un niveau de vie moderne
pour les citoyens : hôpitaux, écoles, voie ferrée, aéroports, infrastructure
pour l’eau, le gaz et l’électricité, infrastructure digitale.
Le cumul de déficits et de déséquilibres est
ressenti au niveau économique et ce à tous les niveaux : marché du travail, budget
d’Etat, déficit commercial ou déficit courant, a renchérit le chef de l’Etat
roumain. Par exemple, disait-il, le déficit commercial et le déficit courant
mettent la Roumanie en dehors des évolutions régionales, vu que les pays voisins
enregistrent des excédents. Nous tous ressentons les effets de la volatilité et
de l’incertitude économiques par la dévaluation de la monnaie nationale et par la
hausse des prix, pour arriver ainsi au taux d’inflation le plus élevé de l’Union
européenne. En plus, a montré Klaus Iohannis, l’appétit croissant du
gouvernement pour les emprunts nous a fait atteindre le coût le plus élevé du
financement gouvernemental de toute l’Union.
En revanche, lors d’un débat sur les
investissements en 2019, la première ministre Viorica Dăncilă a annoncé que,
selon les statistiques, la Roumanie avait enregistré la deuxième plus
importante croissance économique de l’UE sur le premier trimestre de 2019,
résultat auquel ont contribué presque tous les secteurs de l’économie. La responsable
de l’exécutif roumain a ajouté que la croissance est estimée à 5,5% du PIB pour
2019, dans les conditions d’une année agricole normale et du redressement des
secteurs des services et des investissements. Viorica Dăncilă a déclaré que le
gouvernement accordait une importance particulière aux investissements liés aux
projets de développement de la Roumanie, au niveau national, mais aussi
régional et local. Le gouvernement vise, rassure la première ministre, à mettre
en application plus de programmes pour stimuler les investissements qui
assurent un développement harmonieux des différentes régions du pays et dont
bénéficient le plus de Roumains possible. (Trad. Elena Diaconu)