L’économie, en reprise
Les mesures d’austérité sévères prises par le gouvernement de Bucarest dès les premiers mois de la crise économique ont mécontenté une bonne partie de la population de la Roumanie. Elles ont pourtant conduit à un redressement convoité par beaucoup d’autres Etats européens. Alors que d’autres continuaient à se confronter à une récession prolongée, à un chômage toujours grimpant ou à l’impossibilité de réduire le déficit, les autorités roumaines annonçaient déjà des chiffres réjouissants. La tendance positive se maintient aussi cette année.
Roxana Vasile, 13.05.2014, 13:26
Les mesures d’austérité sévères prises par le gouvernement de Bucarest dès les premiers mois de la crise économique ont mécontenté une bonne partie de la population de la Roumanie. Elles ont pourtant conduit à un redressement convoité par beaucoup d’autres Etats européens. Alors que d’autres continuaient à se confronter à une récession prolongée, à un chômage toujours grimpant ou à l’impossibilité de réduire le déficit, les autorités roumaines annonçaient déjà des chiffres réjouissants. La tendance positive se maintient aussi cette année.
Selon le ministre délégué au Budget, Liviu Voinea, en 2014, l’économie de la Roumanie a toutes les chances de croître plus que l’année dernière. Autrement dit, les données dont nous disposons jusqu’ici indiquent une croissance économique possible supérieure à 3,5%, taux enregistré en 2013, soit le plus important de toute l’Union européenne. Liviu Voinea : « Au premier trimestre de 2013, la croissance a été de 2 ,1% par rapport au premier trimestre de 2012. Au premier trimestre de 2014 par rapport à la même période de l’année précédente, la croissance dépassera à coup sûr les 3%, pouvant même avoisiner les 4%. Ceci nous porte à croire, vu les fluctuations trimestrielles de la croissance économique, que sur l’ensemble de 2014, la croissance sera au moins égale, sinon supérieure, à celle de 2013. »
La confiance de la population, des compagnies et des banques dans l’économie nationale se reflète dans la consommation et dans les investissements. C’est pourquoi le ministre Voinea a demandé aux Roumains d’aider la croissance par une consommation accrue. Il a également invité les compagnies à souscrire des crédits et à investir, et les banques — à accorder des crédits à la consommation et aux investissements. De nouveau au micro, Liviu Voinea : « L’Etat ne fera plus ni les erreurs de politique économique d’avant 2008, ni les ajustements brutaux de 2009 et 2010. Au contraire, l’Etat est le premier qui a confiance et qui le prouve. Ainsi, en 2014, les investissements publics doivent croître de près d’un milliard d’euros par rapport à 2013, alors que selon les prévisions, le déficit budgétaire continuera de baisser. »
Le passage à la monnaie unique serait un signal de stabilité de l’économie, or le désir des autorités, c’est qu’à partir de 2019, la Roumanie adopte l’euro. L’intention a déjà été annoncée à la Commission européenne. La population n’a pas de raisons de s’inquiéter, parce que les coûts ne seront pas égalisés, et donc les prix ne monteront pas — dit le ministre délégué au Budget, Liviu Voinea. Pour les PME, le passage à l’euro équivaudra à la disparition du risque de devise et à la baisse constante des coûts du crédit. Récemment, le gouverneur de la Banque nationale de Roumanie, Mugur Isărescu, déclarait que l’objectif d’adoption de la monnaie unique européenne en 2018 — 2019 n’était pas dépourvu de réalité. Quant au milieu roumain des affaires, il soutient l’intention du gouvernement, comme d’ailleurs toute autre mesure entraînant de la prédictibilité. (trad.: Ligia Mihaiescu)