L’économie de la Roumanie, attrayante pour les investissements étrangers
La dette extérieure de la Roumanie – soit la dette publique plus celle des compagnies privées – a baissé, durant la première moitié de l’année, de près de 4 milliards d’euros. Selon les données centralisées par la Banque nationale, début juin, la dette extérieure était de 90 milliards d’euros, dont la dette publique était inférieure à 30 milliards. Selon la Banque centrale, les sommes envoyées au pays par les ressortissants roumains travaillant à l’étranger ont connu une hausse significative durant la première moitié de l’année.
Roxana Vasile, 14.08.2015, 14:00
La dette extérieure de la Roumanie – soit la dette publique plus celle des compagnies privées – a baissé, durant la première moitié de l’année, de près de 4 milliards d’euros. Selon les données centralisées par la Banque nationale, début juin, la dette extérieure était de 90 milliards d’euros, dont la dette publique était inférieure à 30 milliards. Selon la Banque centrale, les sommes envoyées au pays par les ressortissants roumains travaillant à l’étranger ont connu une hausse significative durant la première moitié de l’année.
Les investissements étrangers directs donnent aussi des signes de reprise, car au premier semestre de l’année, leur valeur a été supérieure de plus de 450 millions à ceux de la période correspondante de l’année dernière. Daniel Apostol, analyste économique, commente : « Depuis 2008, le capital étranger attiré en Roumanie a connu une baisse permanente. En mars dernier, un premier pic s’est fait jour, à plus de 400 millions d’euros, tandis qu’en juin, un autre pic se chiffrait à 370 millions d’euros. Dans l’ensemble, les six premiers mois de l’année en cours, nous avons 1,66 milliards d’euros, un chiffre record si l’on considère ces dernières années. Dans le même temps, ce n’est pas un chiffre spectaculaire non plus, parce qu’il y a eu des années où le niveau des investissements étrangers dans l’économie roumaine dépassait les 3-4 milliards. Il convient pourtant de signaler que nous avons cette augmentation des investissements étrangers directs par des participations au capital, par le profit réinvesti et dans une moindre mesure par ce que l’on appelle des crédits intra-groupe », soit des financements accordés par des compagnies privées étrangères à leurs succursales de Roumanie.
Entre temps, la croissance économique, l’inflation basse, le taux stable de la monnaie nationale, le leu, par rapport à l’euro et la dette publique faible font de l’économie roumaine une possible destination pour les investisseurs qui considèrent les situations en Chine et en Grèce trop risquées pour se lancer dans les affaires dans ces pays.
Les analystes consultés par la chaîne américaine CNBC disent que les hommes d’affaires devraient regarder vers les Etats d’Europe Centrale et de l’Est pour trouver un refuge face aux interventions sur le marché et à la volatilité de la Bourse chinoise ou face à la crise de la dette grecque. La région y a gagné, entre autres, suite au rapprochement commercial de l’Allemagne, la plus grande économie de la zone. Bob Parker, conseiller financier chez Crédit suisse, affirme que des pays tels la Roumanie et la Bulgarie ont maintenu les exportations massives vers l’Etat occidental.
Les spécialistes mentionnent encore, pour CNBC, la croissance économique roumaine – un record pour sa région. Charles Robertson, économiste en chef à la banque d’investissements Renaissance Capital, note, en plus, que la Bourse des valeurs de Bucarest a connu, cette année, une hausse de 9%.