Le système médical roumain sous pression
La Roumanie se confronte actuellement à une situation sans précédent : un nombre accru de médecins, infirmiers et aide- soignants démissionnent ou menacent de le faire, par peur dattraper le coronavirus. Obligé de lutter contre lactuelle pandémie sans être suffisamment bien équipé et protégé, le personnel sanitaire roumain commence à déserter. De tels cas ont été déjà enregistrés à lHôpital de psychiatrie et de neurologie de Brasov, à lHôpital CFR de Timisoara ou encore à lHôpital départemental dArad où un nombre impressionnant de salariés ont annoncé vouloir prendre leur retraite ou encore entrer en arrêt maladie.
Mihai Pelin, 01.04.2020, 12:23
La Roumanie se confronte actuellement à une situation sans précédent : un nombre accru de médecins, infirmiers et aide- soignants démissionnent ou menacent de le faire, par peur dattraper le coronavirus. Obligé de lutter contre lactuelle pandémie sans être suffisamment bien équipé et protégé, le personnel sanitaire roumain commence à déserter. De tels cas ont été déjà enregistrés à lHôpital de psychiatrie et de neurologie de Brasov, à lHôpital CFR de Timisoara ou encore à lHôpital départemental dArad où un nombre impressionnant de salariés ont annoncé vouloir prendre leur retraite ou encore entrer en arrêt maladie.
Pour mieux gérer les flux de malades infectés au coronavirus, la direction de lhôpital dArad a démarré des procédures dembauche en CDD de différentes catégories de personnel médical. Tandis que certains soignants préfèrent quitter le système pour se mettre à labri, dautres sont prêts à se battre. Cest le cas, par exemple, de tous les infirmiers et les aide- soignants de lInstitut de psychiatrie de Socola que la direction avait licenciés au moment de la crise économique. A présent, tout ce personnel demande de se déplacer là où il peut servir.
Des efforts soutenus sont déployés aussi à lHôpital de Suceava où, selon le directeur par intérim, le docteur Florin Filip, des centaines de malades ont été testés positifs, tandis quune grande partie du personnel médical est infecté et donc isolé à domicile.
Dans un message dencouragement à lintention des personnels de la santé, le chef de lEtat roumain, Klaus Iohannis, a affirmé que les autorités font de leur mieux pour faciliter la fourniture d’équipements médicaux et de protection. « On sait très bien à quel point cest difficile. Vous êtes en première ligne et nous, le reste des Roumains, on regarde vers vous avec espoir et confiance. Vous êtes les premiers à lutter contre cette pandémie. On sait que ce nest pas facile, on sait aussi que la situation va se dégrader. Mais on vous fait confiance et nous, les autorités et les responsables politiques, nous nous engageons à faire tout ce quil faut pour vous doter des équipements de protection dont vous avez besoin »
Et le président roumain dajouter quen ce moment, les autorités se tournent principalement vers les catégories les plus vulnérables. La Santé nécessite plus dargent, sinquiètent les spécialistes. En 2017, les dépenses de santé en Roumanie représentaient seulement 5,2% du PIB, le plus faible pourcentage enregistré au sein de lUE, où la moyenne était de 10%.