Le système médical roumain doit être modernisé
Il est clair que même avant cette épidémie, mais surtout après, il faudra réfléchir avec beaucoup d’attention au système de santé de Roumanie, a déclaré le premier ministre Ludovic Orban mardi, lors d’un débat. Il a souligné que la situation créée par la pandémie de coronavirus avait mis en exergue une série de manquements à remédier, une série de carences du système, et surtout le fait que le système de santé a été traité, pendant longtemps, plutôt comme Cendrillon. Le chef du cabinet de Bucarest a indiqué que l’infrastructure hospitalière est ancienne, ce qui crée « énormément » de problèmes, et aussi qu’il y a eu « très peu » de nouveaux investissements. Il a déploré le sous-financement chronique du système de santé, qui repose sur les contributions d’un petit nombre de citoyens, parce qu’il existe beaucoup de catégories exemptées qui bénéficient des services de santé mais ne participent pas à leur financement. En plus, ajoute Ludovic Orban, le niveau de numérisation dans ce secteur est « très rudimentaire ».
Eugen Coroianu, 03.06.2020, 12:29
Il est clair que même avant cette épidémie, mais surtout après, il faudra réfléchir avec beaucoup d’attention au système de santé de Roumanie, a déclaré le premier ministre Ludovic Orban mardi, lors d’un débat. Il a souligné que la situation créée par la pandémie de coronavirus avait mis en exergue une série de manquements à remédier, une série de carences du système, et surtout le fait que le système de santé a été traité, pendant longtemps, plutôt comme Cendrillon. Le chef du cabinet de Bucarest a indiqué que l’infrastructure hospitalière est ancienne, ce qui crée « énormément » de problèmes, et aussi qu’il y a eu « très peu » de nouveaux investissements. Il a déploré le sous-financement chronique du système de santé, qui repose sur les contributions d’un petit nombre de citoyens, parce qu’il existe beaucoup de catégories exemptées qui bénéficient des services de santé mais ne participent pas à leur financement. En plus, ajoute Ludovic Orban, le niveau de numérisation dans ce secteur est « très rudimentaire ».
« Tout le monde le sait, la carte de santé est au bord du gouffre. Le niveau de numérisation dans ce secteur est très rudimentaire. Nous nous sommes confrontés nous-mêmes, maintenant, au besoin de numérisation, avec toutes les bases de données que nous avons dû gérer dans un laps de temps très bref, avec la nécessité de transmettre les informations dans un système très rapide. Et là, il faut vite changer les choses, c’est très clair. »
Le premier ministre a mentionné toutefois un aspect positif noté pendant la pandémie, c’est que le système médical s’est adapté très vite et a eu une réaction prompte dans la lutte contre le COVID-19. Il a également noté la nécessité d’adopter des mesures de management des hôpitaux. « Même si elles existent en théorie, les procédures ne sont pas connues, personne ne s’est occupé de les mettre en oeuvre, le management hospitalier est dépourvu de la formation nécessaire dans sa plus grande majorité, il n’a pas l’autorité nécessaire pour imposer toutes les règles dans les hôpitaux et permet, pratiquement, un système avec plusieurs centres d’autorité au niveau des hôpitaux », a souligné le chef du cabinet de Bucarest. D’autre part, il a indiqué qu’en matière de politique du médicament, le gouvernement devra avoir une intervention « très sérieuse » dans l’immédiat. Le maintien de ce système de recouvrement sans le repenser s’est traduit en pratique par la disparition du marché roumain de plusieurs centaines, voire même de milliers de médicaments, a expliqué Orban. Il a souligné que les investissements dans le domaine de la santé seraient « une priorité » pour son cabinet, ainsi que ceux dans l’infrastructure de transport, linfrastructure énergétique, l’éducation, les communications et la recherche-développement.
Ce mardi, le ministre de la Santé, Nelu Tătaru, a énuméré lui aussi une série de problèmes du système de santé, tels que la politisation, le management, la législation, l’inexistence d’une politique cohérente d’investissements et la politique du médicament. « Il faut concevoir un pacte dans le domaine de la Santé ; nous avons besoin de professionnels », a souligné le ministre. D’autre part, Nelu Tătaru a déclaré que la Roumanie se trouve sur la pente descendante des infections au COVID-19, et qu’il y a de moins en moins de cas graves. Il a indiqué que la transmission communautaire du virus était faible, et que le nombre de tests pratiqués sur l’ensemble du pays diminue. Le ministère de la Santé a également annoncé qu’une étude de sérovalence de l’infection au nouveau coronavirus serait réalisée en Roumanie. Elle aura lieu de juin à septembre, et vise le degré de propagation de l’infection au sein de la population, afin de pouvoir mettre en place correctement les futures mesures de protection. Selon les estimations, plus de 29.000 sérums résiduels seront collectés et étudiés.
(Trad.: Ligia)