Le système de santé
Le système sur carte de santé (la carte Vitale roumaine) et celui sans carte doivent fonctionner en parallèle pendant six mois, donc jusqu’à la fin octobre ! C’est une demande formulée par les médecins traitants, et qui exprime leur mécontentement à l’égard de la manière dont le système de remboursement des services médicaux et des médicaments – uniquement sur carte – a été introduit en Roumanie.
Roxana Vasile, 29.05.2015, 13:14
Le système sur carte de santé (la carte Vitale roumaine) et celui sans carte doivent fonctionner en parallèle pendant six mois, donc jusqu’à la fin octobre ! C’est une demande formulée par les médecins traitants, et qui exprime leur mécontentement à l’égard de la manière dont le système de remboursement des services médicaux et des médicaments – uniquement sur carte – a été introduit en Roumanie.
L’introduction du système, le 1er mai, a connu un démarrage difficile, et elle bute principalement à cause du réseau informatique défaillant, mais aussi du fait que tous les assurés ne sont pas entrés en possession de la carte. Les médecins traitants demandent donc que les deux systèmes – avec et sans carte – soient acceptés en parallèle, histoire de corriger les problèmes en cours de route. Selon eux, bien qu’importante, la carte ne peut pas être, en ce moment, l’unique instrument de validation et de remboursement des services médicaux.
Le président de la Caisse nationale d’assurances maladie, Vasile Ciurchea, soutient que le passage définitif au système par carte se produira en août : « Nous accorderons, bien entendu, des services quand quelqu’un ne pourra pas présenter sa carte pour différentes raisons – pour ne pas l’avoir reçue, parce qu’elle n’a pas été délivrée ou que sais-je quelle autre motivation – mais je précise pour la nième fois : à un moment donné, on dira stop. Probablement à la fin juillet ou début août. »
Parallèlement aux efforts d’introduction en Roumanie du système de remboursement des services de santé sur carte, les autorités de Bucarest ont continué, cette semaine, à débattre du déficit de médecins qui, à la recherche de revenus plus conséquents, choisissent de travailler à l’étranger en très grand nombre. Or, le Parlement a une proposition de loi censée jeter les fondements de la majoration des revenus dans le domaine médical.
Selon le ministre de la Santé, Nicolae Bănicioiu, ce texte serait de nature à soutenir chaque diplômé de l’Ecole de médecine, mais aussi des médecins qui ont choisi de rester en Roumanie, en dépit de toutes les difficultés. Nicolae Bănicioiu : « J’espère que cette loi soit votée au Parlement en 2015. Nous avons assisté, la semaine dernière, au Sénat à une tentative échouée, mais il reste une semaine. J’espère que la semaine prochaine soit beaucoup plus optimiste, de manière à ce que la loi soit à la Chambre des députés, qui décide. Si elle ne passe pas en 2015, ce sera très difficile de motiver les jeunes générations surtout, de plus en plus séduites par l’idée de partir travailler à l’étranger. »
En égale mesure, les médecins pourraient supplémenter leurs revenus en accordant des consultations privées après le programme dans l’hôpital ou la clinique où ils travaillent. Le ministre roumain de la Santé est aussi d’accord avec la proposition permettant aux jeunes licenciés en médecine d’exercer 5 ou 10 ans en Roumanie, tout en respectant la législation européenne de la mobilité au sein de l’UE. (Trad. Ligia Mihaiescu)