Le système de santé en Roumanie
Le système sanitaire roumain, que beaucoup de spécialistes déclarent comme patient en mort clinique, par, est une source continuelle de mécontentements et de frustrations. Les malades accusent l’état précaire des hôpitaux, le manque de médicaments, l’octroi de l’acte médical contre les dessous-de-table coutumiers, bien des fois plus importants que les sommes, non moins importantes, qu’ils ont déjà acquittées en tant qu’assurés.
Bogdan Matei, 26.05.2015, 13:39
Le système sanitaire roumain, que beaucoup de spécialistes déclarent comme patient en mort clinique, par, est une source continuelle de mécontentements et de frustrations. Les malades accusent l’état précaire des hôpitaux, le manque de médicaments, l’octroi de l’acte médical contre les dessous-de-table coutumiers, bien des fois plus importants que les sommes, non moins importantes, qu’ils ont déjà acquittées en tant qu’assurés.
A leur tour, les médecins réclament le sous-financement du système, qui se reflète dans le manque d’équipement, l’insuffisance du personnel et les salaires bas. Très actif lorsqu’il s’agissait de défendre ses confrères, l’ancien président du Collège des médecins, Vasile Astărăstoaie, entre temps condamné pour corruption, affirmait que le revenu d’un médecin de Roumanie est de 400 euros environ, alors qu’au Danemark, il dépasse 8000. Et que, à cause des petits salaires, plus de 20.000 médecins ont quitté le pays ces dernières années.
Le ministre actuel de la Santé, le social-démocrate Nicolae Bănicioiu, lui-même médecin, a lancé un paquet de propositions pour assurer le nombre nécessaire de spécialistes pour les gardes dans les hôpitaux, dans les conditions de l’exode du personnel de spécialité à l’étranger. Il a demandé, lundi, le soutien du Parlement pour adopter un projet de loi élaboré par le gouvernement en ce sens. Nicolae Bănicioiu : : « Il s’agit d’une majoration des revenus des médecins. C’est vrai, le système est repensé, par l’octroi de facilités et, pratiquement, par la possibilité de rémunération supplémentaire par des prestations dans un hôpital public pour des patients privés. »
Pour les gardes faites par les médecins les jours non ouvrables et fériés, un bonus allant jusqu’à 100% est accordé, rappelle le ministre. Afin d’assurer la continuité des gardes, il propose d’inclure dans ce système les médecins internes dès leur 3e année, sous la surveillance d’un médecin spécialiste. Les libéraux, d’opposition, ne croient pas à la faisabilité de ce projet.
Le député Horia Cristian (PNL) : « Je pense que cela est inconcevable, parce que le système de formation est très faible – et c’est un euphémisme. Enfin, je crois que le problème est complexe et qu’il présuppose une vision, une discussion ample, censée comprendre des mesures complexes. »
Le scepticisme de l’opposition est partagé par une grande partie de l’opinion publique, surtout après le chaos engendré, en début du mois, par l’introduction de l’obligation de la carte de santé (soit la carte Vitale roumaine). Toute présence chez le médecin traitant, à l’hôpital ou à la pharmacie peut être remboursée uniquement sur présentation de la carte. A défaut, une attestation spéciale de la Caisse nationale d’assurances maladie est nécessaire.
Les personnes non assurées bénéficient du paquet minimum de services médicaux, et les services d’urgence sont accordés sans que l’utilisation de la carte soient nécessaire. Au moment de l’entrée en vigueur de la loi, des centaines de milliers d’assurés n’avaient pas reçu leur carte, et le système informatique n’a pas fonctionné les premiers jours. (trad. Ligia Mihaiescu)