Le sommet du Partenariat Oriental, le bilan
Bruxelles a accueilli à la fin de la semaine dernière la 5e réunion des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE et des leaders d’Arménie, Azerbaïdjan, Bélarus, Géorgie, République de Moldova et Ukraine, depuis le lancement du Partenariat Oriental en 2009. A cette occasion, le président roumain a parlé de la nécessité pour l’UE de poursuivre de manière conséquente les efforts de modernisation et de réforme des 6 pays membres du Partenariat Oriental. Il n’est pas suffisant pour l’UE de demander aux partenaires de mettre en œuvre des réformes, elle doit aussi leur accorder tout le soutien qu’ils nécessitent en ce sens, a souligné le chef de l’Etat roumain.
Mihai Pelin, 27.11.2017, 13:56
Bruxelles a accueilli à la fin de la semaine dernière la 5e réunion des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE et des leaders d’Arménie, Azerbaïdjan, Bélarus, Géorgie, République de Moldova et Ukraine, depuis le lancement du Partenariat Oriental en 2009. A cette occasion, le président roumain a parlé de la nécessité pour l’UE de poursuivre de manière conséquente les efforts de modernisation et de réforme des 6 pays membres du Partenariat Oriental. Il n’est pas suffisant pour l’UE de demander aux partenaires de mettre en œuvre des réformes, elle doit aussi leur accorder tout le soutien qu’ils nécessitent en ce sens, a souligné le chef de l’Etat roumain.
A Bruxelles, Klaus Iohannis a eu aussi des rencontres bilatérales avec le premier ministre moldave, Pavel Filip, et avec son homologue ukrainien Petro Prochenko. Les discussions avec Pavel Filip ont porté sur le parcours européen de la République de Moldova. L’occasion pour le président roumain d’affirmer que ce pays se trouvait au centre des préoccupations de Bucarest. Klaus Iohannis : « Les réformes avancent. Certes, beaucoup de travail reste encore à faire, mais il y a des améliorations qui démontrent que la République de Moldova souhaite vraiment accentuer et consolider son parcours européen. Nous l’aidons à plusieurs niveaux, y compris par des mesures très concrètes, dont l’aide financière importante que la Roumanie a accordé à la République de Moldova».
Par ailleurs, les pourparlers avec le président ukrainien Petro Prochenko ont visé surtout la récente réforme de l’enseignement ukrainien, le président roumain estimant qu’il était possible que les choses évoluent en faveur d’une solution au problème : « J’ai dit au président Petro Porochenko que pour nous, le sujet était extrêmement important et qu’il fallait trouver une solution. Il m’a promis qu’il tiendrait compte de toutes les recommandations qui viendront de la part de la Commission de Venise afin de modifier la législation. Je lui ai également demandé que toutes les modifications visant l’enseignement en langue roumaine en Ukraine soient discutées d’avance tant avec les représentants de l’Etat roumain, qu’avec les représentants de la minorité roumaine d’Ukraine. »
Rappelons-le, en septembre dernier, le Parlement ukrainien a approuvé la nouvelle loi de l’enseignement qui limite l’accès des minorités à l’enseignement en langue maternelle. Plus concrètement, aux termes de la loi, les cours des collèges, des lycées et des facultés sont dispensés uniquement en ukrainien, les minorités ayant accès à l’éducation en langue maternelle uniquement dans les maternelles et au primaire. Une décision vivement critiquée par Bucarest. Si bien que le président Iohannis a annulé une visite à Kiev. Le parlement, le gouvernement et le ministère des AE de Bucarest n’ont pas hésité eux non plus à exprimer leur mécontentement, aux côtés des quelque 500.000 membres de la minorité roumaine d’Ukraine. (Trad. Valentina Beleavski)