Le secrétaire général de l’OTAN à Bucarest
A l’occasion de la session annuelle de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN, accueillie par la capitale roumaine, le secrétaire général de l’organisation, Jens Stoltenberg, a apprécié la contribution importante de la Roumanie au sein de l’Alliance nord-atlantique, en soulignant sa participation aux missions au Kosovo et en Afghanistan et l’octroi par Bucarest de 2% du PIB à la défense.
Daniela Budu, 10.10.2017, 13:25
L’officiel otanien a également évoqué la présence sur le sol roumain d’éléments du bouclier antimissile américain. M. Stoltenberg a par ailleurs remercié la Roumanie pour ses contributions à la défense collective et précisé que l’OTAN entend tenir ses promesses et s’adapter aux nouveaux défis sécuritaires. « Nous sommes préoccupés par la présence militaire croissante de la Russie aux frontières de l’Alliance et par le manque de transparence des exercices militaires russes de cette année », a-t-il ajouté.
A son tour, le président roumain Klaus Iohannis a déclaré que la Roumanie continuerait d’être un allié digne de confiance et un partenaire de dialogue de l’OTAN. Et lui de souligner la nécessité de consolider aussi bien le partenariat nord-atlantique que celui entre l’Alliance et l’UE, dans le contexte de la détérioration du climat de sécurité. La Roumanie estime nécessaire l’effacement des différences d’approche entre les flancs de l’Alliance et une présence unique et persistante de l’OTAN à ses confins, a précisé Klaus Iohannis, en ajoutant qu’il fallait également renforcer l’infrastructure civile destinée à la défense contre les menaces cybernétiques et hybrides.
Klaus Iohannis: « L’OTAN ne cherche pas l’affrontement et ne représente pas une menace à l’égard de la Russie, mais d’autre part, dans les rapports avec le Kremlin, il faut avoir une stratégie alliée cohérente sur le long terme. Celle-ci doit inclure le dialogue mené depuis une position défensive et dissuasive forte».
Présent lui aussi à la réunion, le président du Sénat de Roumanie, Călin Popescu Tăriceanu, a déclaré que le pays avait besoin d’une alliance puissante, reposant sur une relation transatlantique solide. Cela impose le renouvellement de l’engagement politique de l’OTAN et une répartition équitable des coûts liés à la défense. En ce qui le concerne, le président de la Chambre des Députés, Liviu Dragnea, soutient que la Roumanie souhaite que tous les partenaires mettent en oeuvre les engagements assumés et acceptent sans hésiter les responsabilités consenties, y compris celles budgétaires.
Liviu Dragnea: « Nous continuons de déployer d’importants efforts afin d’accroître notre visibilité au sein de la famille européenne. Nous avons alloué les ressources financières nécessaires à la défense, ce que peu de pays ont fait. La relation avec les partenaires transatlantiques revêt une importance stratégique pour nous. Les soldats roumains mènent avec courage et détermination des missions sur les théâtres d’opérations étrangers et défendent avec succès la première ligne de la frontière européenne et euro-atlantique. »
L’Assemblée parlementaire de l’OTAN a adopté plusieurs résolutions qui concernent, entre autres, la stabilité et la sécurité dans la région de la mer Noire, la coopération plus étroite entre l’UE et l’Alliance, le rôle de l’information.