Le second semestre démarre en présentiel
Daniela Budu, 17.01.2022, 11:32
Ce lundi, tous les élèves de Roumanie, dès la maternelle
jusqu’au lycée, ont commencé en présentiel le second semestre de l’année scolaire
2021-2022. Le contexte pandémique n’est pas des meilleurs, le taux des
infections ne fait qu’augmenter, mais les autorités insistent sur les bénéfices
de l’école en présentiel, surtout qu’au début de la pandémie les élèves
roumains ont fait des cours en ligne pendant de longs mois. Pour ce semestre, de
nouvelles normes ont été établies pour le fonctionnement des établissements scolaires.
Le taux d’incidence des contaminations au niveau local n’est plus un critère,
ni le taux de vaccination des personnels d’un établissements scolaire. Désormais,
les cours seront dispensés en ligne dans les départements où le taux d’occupation
des lits en soins intensifs dépasse les 75%.
Le ministre de l’Education, Sorin Cîmpeanu, explique :
« Le jeudi de chaque semaine est le jour de référence pour la semaine à
suivre. Il n’y aura pas de fragmentation de la semaine d’étude : si la
semaine commence en présentiel, elle finit en présentiel et si elle commence en
ligne, elle finira en ligne. Le second changement concerne l’activité de chaque
classe : la classe entière passe en ligne si dans les rangs de ses élèves l’on
recense 3 cas d’infection pendant 7 jours consécutifs. Enfin, on a gardé la
règle qui dit qu’une école entière passe en ligne si au moins la moitié de ses
classes ont suspendu l’activité en présentiel ».
Le retour en présentiel se fera au moment où le taux d’occupation
des lits destinés aux malades de Covid en soins intensifs est inférieur à 70% dans
un département.
Pour leur part, les représentants des élèves ne sont pas
d’accord avec ce nouveau système. A leur avis, il est nécessaire d’avoir un algorithme
complexe de calcul du risque épidémiologique dans une école, qui prenne en compte
l’incidence locale des cas de coronavirus, le nombre des lits occupés en soins
intensifs, le taux de vaccination des enseignants et des élèves, tout comme la
capacité d’un établissement scolaire de garantir le respect de toutes les
normes sanitaires et la capacité de faire des tests dépistage.
Mais rien n’est facile à entreprendre dans l’éducation
nationale. Et d’autant moins dans un contexte où les règles du jeu changent du
jour au lendemain, bien que l’intention des autorités soit de garder les écoles
ouvertes aussi longtemps que possible.
Dans une interview pour Radio Roumanie, le ministre Sorin
Cîmpeanu explique encore : « On aimerait tous avoir de la prédictibilité,
mais il est impossible de prévoir la spécificité d’un variant du virus Sars-Cov-2.
On ne peut que constater la situation et prendre les meilleures mesures qui s’imposent.
La prédictibilité est quelque chose que cette crise sanitaire ne peut pas offrir.
C’est à nous, donc, de prendre les mesures les plus responsables et les plus
stables. »
Pour rappel, en novembre dernier, après deux semaines de
vacances imposées à tous les élèves à cause de la situation épidémiologique
trop dangereuse, le ministère de l’Education a opéré des changements dans la structure
de l’année scolaire en cours. Les élèves ont maintenant devant eux plus de trois
mois de cours ininterrompus avant les futures vacances scolaires. Prévues à la
mi-avril, les vacances de printemps dureront 17 jours et comprendront aussi la
Pâque orthodoxe. L’année scolaire finira le 10 juin prochain. (Trad. Valentina
Beleavski)