Le premier ministre social-démocrate de la Roumanie, Victor Ponta, a présenté sa démission
Mardi soir, son départ a été réclamé par quelque 25 mille Roumains aussi. Au bout de trois jours de deuil national et après une marche du silence organisée en mémoire des victimes de la tragédie qui s’était passée vendredi soir dans la boîte de nuite bucarestoise « Colectiv », ils sont à nouveau descendus dans la rue pour exprimer leur révolte. Jusque tard dans la nuit, adolescents, jeunes, parents et leurs petits, personnes âgées, ont marché dans les rues de la capitale, animés d’une seule pensée: la corruption est leur ennemi commun et un changement doit s’opérer d’urgence.
Roxana Vasile, 04.11.2015, 14:15
Mardi soir, son départ a été réclamé par quelque 25 mille Roumains aussi. Au bout de trois jours de deuil national et après une marche du silence organisée en mémoire des victimes de la tragédie qui s’était passée vendredi soir dans la boîte de nuite bucarestoise « Colectiv », ils sont à nouveau descendus dans la rue pour exprimer leur révolte. Jusque tard dans la nuit, adolescents, jeunes, parents et leurs petits, personnes âgées, ont marché dans les rues de la capitale, animés d’une seule pensée: la corruption est leur ennemi commun et un changement doit s’opérer d’urgence.
Les manifestants ont exigé non seulement la démission de Victor Ponta, mais aussi celles du ministre de l’Intérieur, Gabriel Oprea, et de Cristian Popescu Piedone, le maire du 4e arrondissement, où l’incendie meurtrier s’est déclaré. Ponta – démission, Oprea – démission, Assassins!, La corruption tue ont crié les protestataires rassemblés Place de l’Université, lieu emblématique de Bucarest, mais aussi devant les sièges du Gouvernement, du ministère de l’Intérieur, du Parlement et de la mairie du 4e arrondissement. Les manifestants brandissaient le drapeau national et des pancartes sur lesquelles il était écrit La Roumanie sans eux, La corruption, la cupidité et l’indifférence anéantissent la Roumanie tout entière, Politiciens, vous êtes tous coupables du massacre de la Roumanie, Nous ne partirons qu’après votre départ, Ayez peur, le peuple se soulève, Verticalité non, escorte officielle, si, C’est vous qui chassez les jeunes loin du pays, Dernière solution, nouvelle révolution.
« Ce n’est pas bien ce qui se passe dans notre pays et il faut faire un changement. » « A mon avis, la situation empire, on ne respecte pas les règles… La seule chance d’y changer quoi que ce soit, c’est de descendre tous dans la rue pour réclamer nos droits ». « C’est déjà trop et le prix que nous payons est trop salé. Moi, j’ai travaillé à l’étranger, mais je veux rester en Roumanie, car j’aime mon pays. Je voudrais un avenir meilleur, normal ».
Marqués par l’incendie du club bucarestois, une des plus graves catastrophes jamais survenues à Bucarest ces dernières décennies, les protestataires affirmaient en avoir assez de la corruption et de l’indifférence des autorités, qui ont mené à une telle tragédie. Les responsables politiques, ont-ils martelé, doivent comprendre que ce qui compte ce n’est pas l’intérêt personnel, mais l’intérêt public. Des protestations, des marches ou des commémorations ont eu lieu mardi soir dans de nombreuses autres villes à travers le pays.
Impressionné par leur ampleur, le président roumain, Klaus Iohannis, a déclaré que les hommes politiques ne sauraient ignorer la révolte de ces gens qui exigent le respect de leurs condition et dignité. Troisième personnage de l’Etat, le président de la Chambre des Députés, Valeriu Zgonea, affirmait, lui, qu’il était grand temps que la classe politique roumaine tout entière comprenne que l’on ne peut plus faire dans la demi-mesure, que les règles ne doivent plus être appliquées de manière discrétionnaire et que la corruption ne doit plus miner les lois.