Le Plan national de relance et résilience
Hôpitaux vétustes et aux équipements
précaires, personnel médical insuffisant ou insuffisamment formé, enseignement
en ligne sans tablettes pour tous les élèves, usines qui ont suspendu leur production,
secteur de l’hôtellerie-restauration au bord du gouffre, théâtres et cinémas fermés,
les petits producteurs agricoles obligés de vendre leurs produits dans le froid
de l’hiver pour raison de marchés fermés. Voilà un bref paysage de la Roumanie
en ce moment. La pandémie de coronavirus n’a épargné personne et a affecté l’ensemble
de l’économie et de la société roumaine. Sur cette toile de fond, jeudi, le gouvernement
de Bucarest a lancé en débat public le Plan national de relance économique
après la crise sanitaire, grâce auquel la Roumanie devrait bénéficier de plus
de 30 milliards d’euros de fonds européens. Le projet devrait assurer le développement
accéléré du pays dans les 4 années à venir, et les fonds européens seront
utilisés notamment pour construire de nouveaux hôpitaux et des centaines de km
d’autoroute, pour investir dans l’infrastructure scolaire ou pour la
numérisation de l’administration.
Bogdan Matei, 27.11.2020, 12:26
Hôpitaux vétustes et aux équipements
précaires, personnel médical insuffisant ou insuffisamment formé, enseignement
en ligne sans tablettes pour tous les élèves, usines qui ont suspendu leur production,
secteur de l’hôtellerie-restauration au bord du gouffre, théâtres et cinémas fermés,
les petits producteurs agricoles obligés de vendre leurs produits dans le froid
de l’hiver pour raison de marchés fermés. Voilà un bref paysage de la Roumanie
en ce moment. La pandémie de coronavirus n’a épargné personne et a affecté l’ensemble
de l’économie et de la société roumaine. Sur cette toile de fond, jeudi, le gouvernement
de Bucarest a lancé en débat public le Plan national de relance économique
après la crise sanitaire, grâce auquel la Roumanie devrait bénéficier de plus
de 30 milliards d’euros de fonds européens. Le projet devrait assurer le développement
accéléré du pays dans les 4 années à venir, et les fonds européens seront
utilisés notamment pour construire de nouveaux hôpitaux et des centaines de km
d’autoroute, pour investir dans l’infrastructure scolaire ou pour la
numérisation de l’administration.
Présent au lancement du Plan, le
président Klaus Iohannis a précisé qu’il permettra d’assurer : «Les investissements
si nécessaires dans l’infrastructure sanitaire, notamment dans la construction
de nouveaux hôpitaux et l’élargissement des hôpitaux existants. Nous proposons
des investissements supplémentaires dans l’infrastructure scolaire et des fonds
pour les communautés locales, y compris pour la numérisation administrative et
la régénération urbaine. Il est temps de mettre à profit la numérisation de l’administration
et d’accéder aux compétences de l’avenir».
Sur les 30 milliards
d’euros visés par le Plan, 14 milliards sont des subventions non remboursables,
le reste étant des prêts aux intérêts avantageux attirés par la Commission européenne
pour tous les Etats membres.
Pour sa part, le
premier ministre Ludovic Orban a précisé que ce plan venait s’ajouter à d’autres
sources de financement européen : « Toutes les mesures, tous les
programmes compris dans ce Plan national de relance et de résilience sont
coordonnés et complétés par d’autres sources de financement dont la Roumanie
bénéficiera dans la période à venir. Nous aurons à notre disposition plus de 46
milliards d’euros pour la cohésion, pour l’agriculture ou encore pour le fonds
pour une transition juste. »
Le Plan national de
relance et de résilience est actuellement en débat public et sera ultérieurement
présenté à Bruxelles, de sorte que le financement des projets proposés par
Bucarest puisse commencer l’année prochaine. En attendant, la société civile
roumaine peut faire des propositions pour compléter le Plan. Des ONG activant
dans les domaines de l’éducation, de la santé ou dans le domaine social ont
déjà exprimé leur intention d’y contribuer et ont demandé au gouvernement d’organiser
des consultations concrètes. A leur avis, le document doit inclure en priorité
des mesures censées soutenir les catégories sociales vulnérables, avec un
accent particulier sur les enfants et les jeunes issus de milieux défavorisés
pour que ceux-ci puissent continuer leur éducation. (Trad. Valentina Beleavski)