Le nouveau Parlement de Bucarest
A une seule exception près, les sénateurs et députés roumains ont vu valider, lundi, leurs mandats obtenus lors du scrutin législatif du début du mois, et les deux chambres ont donc été légalement constituées. La nouvelle majorité de centre-droit, qui aspire également à former le futur gouvernement, a passé un premier test et a imposé ses candidats à la tête de l’Assemblée législative. A la Chambre des députés, l’ancien premier ministre libéral Ludovic Orban, soutenu par le Parti national libéral (PNL), l’Alliance entre l’Union Sauvez la Roumanie et PLUS (USR-PLUS) et l’Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR), a remporté plus de voix que son contre-candidat, le social-démocrate Alfred Simonis. Au Sénat, l’ancienne ministre Anca Dragu, proposée par l’Alliance USR-PLUS et soutenue par le Parti national libéral (PNL) et l’UDMR, est devenue la première femme présidente de la Chambre haute, après avoir dépassé le sénateur Lucian Romaşcanu, du Parti social-démocrate (PSD).
Bogdan Matei, 22.12.2020, 13:22
A une seule exception près, les sénateurs et députés roumains ont vu valider, lundi, leurs mandats obtenus lors du scrutin législatif du début du mois, et les deux chambres ont donc été légalement constituées. La nouvelle majorité de centre-droit, qui aspire également à former le futur gouvernement, a passé un premier test et a imposé ses candidats à la tête de l’Assemblée législative. A la Chambre des députés, l’ancien premier ministre libéral Ludovic Orban, soutenu par le Parti national libéral (PNL), l’Alliance entre l’Union Sauvez la Roumanie et PLUS (USR-PLUS) et l’Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR), a remporté plus de voix que son contre-candidat, le social-démocrate Alfred Simonis. Au Sénat, l’ancienne ministre Anca Dragu, proposée par l’Alliance USR-PLUS et soutenue par le Parti national libéral (PNL) et l’UDMR, est devenue la première femme présidente de la Chambre haute, après avoir dépassé le sénateur Lucian Romaşcanu, du Parti social-démocrate (PSD).
L’arithmétique parlementaire ne laisse pas de place au suspense. Le PNL et l’UDMR (tous deux affiliés au Parti populaire européen) et l’Alliance USR-PLUS (qui fait partie du groupe Renew Europe) ont plus d’élus que le PSD (affilié au Parti socialiste européen) et les nationalistes de l’Alliance pour l’union des Roumains (AUR), qui ont accédé, pour la première fois, au Législatif et ne sont pas encore affiliés à une famille politique européenne. Après le vote du 6 décembre, un total de 466 parlementaires ont été élus – 330 députés et 136 sénateurs -, selon les listes du Bureau électoral central. Le PSD détient 47 mandats au Sénat et 110 à la Chambre des députés, le PNL a 41 sénateurs et 93 députés, l’Alliance USR-PLUS – 25 et 55, l’Alliance AUR – 14 et respectivement 33, et l’UDMR – 9 et 21. En outre, 18 mandats de député ont été attribués d’office aux représentants des minorités nationales, qui se rallient d’habitude au vote de la majorité parlementaire.
Les nouveaux élus sont ceux qui, au cours des quatre prochaines années, corrigeront et adapteront la législation roumaine aux défis sans précédent de la pandémie de COVID-19 et aux crises économiques et sociales prévisibles qu’elle a engendrées. En plus, selon les commentateurs, les nouveaux sénateurs et députés devraient réhabiliter le prestige même de leurs propres fonctions.
Dans une enquête récente sur la confiance des Roumains dans les institutions, la hiérarchie est dominée par l’Église, l’armée et l’Académie et se termine par le gouvernement (avec seulement 13,7%), le Parlement (9,5%) et les partis politiques (9,1%). Le tourisme politique, le népotisme, l’incompétence, l’absentéisme sont les défaillances que la presse et l’opinion publique associent fréquemment aux parlementaires et rendent encore plus impopulaires les salaires substantiels et les retraites spéciales (non contributives) qu’ils touchent. Plusieurs dizaines de députés et de sénateurs – de droite ou de gauche, du pouvoir ou de l’opposition, titulaires de plusieurs mandats ou éphémères en politique — ont été les protagonistes d’affaires pénales. Les noms les plus sonores sont ceux des anciens présidents de la Chambre, les sociaux-démocrates Adrian Năstase et Liviu Dragnea, et du libéral Bogdan Olteanu, tous trois passés par la case prison pour corruption.
(Trad. : Ligia)