Le nouveau mandat de Donald Trump a débuté le 20 janvier.
Les responsables politiques roumains saluent le retour de Donald Trump à la présidence américaine.
Bogdan Matei, 21.01.2025, 12:26
Personne dans le monde ne reste indifférent au retour du républicain Donald Trump dans le rôle qu’il affectionne tant et qui lui a manqué pendant quatre ans : celui de président des États-Unis et, par extension, celui d’homme le plus puissant au monde. La classe politique de Bucarest ne fait pas exception : cette dernière a multiplié les messages de félicitations à l’occasion du retour de Trump à la Maison Blanche. Selon le président Klaus Iohannis, la Roumanie, proche partenaire stratégique des États-Unis, a donc souhaité au dirigeant américain un nouveau mandat marqué par le succès. Nous avons besoin d’un lien transatlantique fort et dynamique, au bénéfice de notre sécurité et de notre prospérité communes – a écrit Klaus Iohannis sur la plateforme X.
Contre toute attente, la Roumanie se réjouit du retour de Donald Trump au pouvoir
Et le numéro deux de l’État roumain, le président libéral du Sénat, Ilie Bolojan, a exprimé sa conviction que l’amitié entre les deux pays sera renforcée. Son retour à la Maison Blanche est un moment historique, qui aura également des répercussions positives pour la Roumanie, tant en termes de sécurité que d’investissements majeurs, a déclaré de son côté le Premier ministre social-démocrate Marcel Ciolacu. Elena Lasconi, présidente du parti de USR, a quant à elle affirmé qu’un nouveau chapitre s’ouvrait dans l’histoire des Etats-Unis et que l’Amérique était un point d’appui pour la Roumanie en termes de sécurité nationale. Au-delà des messages unanimement festifs des hommes politiques roumains, la presse bucarestoise a noté que le seul chef de parti roumain à avoir été invité aux festivités de Washington était le président du parti nationaliste d’extrême droite AUR, George Simion.
George Simion, figure majeure de l’extrême droite roumaine, seul représentant roumain invité aux cérémonies
Ce dernier s’est en effet rendu aux Etats-Unis en tant que vice-président du Parti des conservateurs et réformistes européens (ECR), une famille politique liée aux républicains américains par certaines affinités idéologiques. Selon les commentateurs, la Roumanie n’a aucune raison de s’inquiéter de ce nouveau mandat de Donald Trump, les deux pays étant alliés de l’OTAN et ayant un partenariat stratégique bilatéral solide. Les analystes rappellent également que lors du premier mandat de Trump, la Roumanie a été parmi les premiers pays alliés à s’aligner sur la demande du leader de la Maison Blanche d’augmenter les dépenses de défense à 2,5 % du PIB. Autre atout, les achats militaires de la Roumanie se font principalement aux États-Unis. De plus, Bucarest a signé un accord de prêt de 920 millions de dollars pour moderniser ses capacités militaires, dont une partie ira aux usines d’armement roumaines, qui deviendront le seul producteur européen de munitions pour les chars Abrams.