Le nombre de cas d’infection au nouveau coronavirus à la hausse
La semaine dernière, la Roumanie a enregistré presque chaque jour plus de 300 nouveaux cas d’infection au coronavirus, ce qui a fait monter le bilan total à plus de 24000 malades et à 1500 décès. Sur l’ensemble des personnes dépistées positives, plus de 17000 ont été déclarées guéries et autorisées à quitter l’hôpital. Les autorités se disent pourtant préoccupées par le taux d’infection quotidien, qui ne cesse de mettre de la pression sur le système de santé de Roumanie.
Ştefan Stoica, 22.06.2020, 14:00
La semaine dernière, la Roumanie a enregistré presque chaque jour plus de 300 nouveaux cas d’infection au coronavirus, ce qui a fait monter le bilan total à plus de 24000 malades et à 1500 décès. Sur l’ensemble des personnes dépistées positives, plus de 17000 ont été déclarées guéries et autorisées à quitter l’hôpital. Les autorités se disent pourtant préoccupées par le taux d’infection quotidien, qui ne cesse de mettre de la pression sur le système de santé de Roumanie.
Même si les responsables du système ont prévu une recrudescence des cas une fois le déconfinement mis en place, la situation actuelle s’avère plus grave que les estimations. Aux dires des experts, elle est due notamment au fait qu’une grande partie de la population refuse de respecter les restrictions en vigueur, telles le port du masque ou la distanciation sociale. A l’heure où l’on parle, les plages et les terrasses ont rouvert et les offices religieux ont repris à l’intérieur des églises. La vraie question qui se pose c’est de savoir dans quelles conditions toutes ces activités se déroulent. A en croire les autorités, les contrôles effectués sur le terrain ont mis en lumière une série de problèmes.
Le chef du Département pour les situations d’urgence, Raed Arafat, a annoncé un renforcement des contrôles dans les semaines à venir, notamment dans les restaurants, les hôtels et les pensions, ainsi que dans les transports en commun. Pour sa part, le ministre de la Santé, Nelu Tătaru, espère que la hausse des cas d’infection rapportée dernièrement ne débouche pas sur une deuxième vague de l’épidémie. Toutes les mesures de relâchement reposent aussi sur la responsabilité citoyenne, insiste Nelu Tătaru: « Il y a une série de normes, de restrictions, de précautions, si vous voulez, que tout le monde doit respecter. On a mis en place une troisième étape de mesures de relâchement, en pensant justement à l’esprit civique des gens et au fait qu’ils respecteront les conditions imposées. On espère qu’il s’agisse d’une augmentation progressive et sporadique et non pas exponentielle, afin d’envisager l’application de nouvelles mesures de relâchement à partir du 1 juillet et un retour à une vie quasi normale au mois d’août. »
Pour l’instant, il n’y a que les jeux politiques qui se déroulent comme à l’accoutumée. Au bout de deux mois d’armistice, les libéraux, au pouvoir et les sociaux- démocrates, en opposition, ont repris leurs querelles. Le porte-parole du PSD, Lucian Romaşcanu, a accusé le gouvernement monochrome de Ludovic Orban de cacher les chiffres de l’actuelle pandémie. Le nombre de tests effectués varie en fonction des intérêts des libéraux, accuse Romaşcanu. Le premier ministre libéral, Ludovic Orban, a répliqué en rejetant les accusations et en affirmant qu’une telle manipulation serait impossible. Il y a un système de centralisation des données fournies par les laboratoires et tous ces chiffres sont enregistrés et rendus publics par la suite, a expliqué Ludovic Orban. (Trad. : Ioana Stăncescu)