Le marché de l’énergie
Neuf ans depuis sa venue en Roumanie, une des plus grandes compagnies étrangères, ENEL, se retire du marché autochtone. En 2013, la société italienne de production et fourniture d’énergie électrique a eu un chiffre d’affaires de 1,1 milliards d’euros et un profit de 290 de millions d’euros. Le ministre roumain de l’Energie, Ràzvan Nicolescu, a, d’ores et déjà, des discutions à Rome avec les représentants de ENEL visant la vente de ses opérations en Roumanie. Cet été, les Italiens annonçaient préparer la vente des actifs de production d’énergie de Slovaquie et de ceux de distribution et de vente en Roumanie. Ce plan, disent-ils, a pour but de réduire la dette de la compagnie, processus entamé en 2013. ENEL a acheté de l’Etat roumain en 2006 les compagnies de distribution et de fourniture de l’électricité ELECTRICA BANAT (sud-ouest) et ELECTRICA DOBROGEA (sud-est). En 2008, la compagnie a aussi acheté ELECTRICA MUNTENIA SUD, qui alimente en énergie Bucarest.
Mihai Pelin, 17.09.2014, 15:38
Neuf ans depuis sa venue en Roumanie, une des plus grandes compagnies étrangères, ENEL, se retire du marché autochtone. En 2013, la société italienne de production et fourniture d’énergie électrique a eu un chiffre d’affaires de 1,1 milliards d’euros et un profit de 290 de millions d’euros. Le ministre roumain de l’Energie, Ràzvan Nicolescu, a, d’ores et déjà, des discutions à Rome avec les représentants de ENEL visant la vente de ses opérations en Roumanie. Cet été, les Italiens annonçaient préparer la vente des actifs de production d’énergie de Slovaquie et de ceux de distribution et de vente en Roumanie. Ce plan, disent-ils, a pour but de réduire la dette de la compagnie, processus entamé en 2013. ENEL a acheté de l’Etat roumain en 2006 les compagnies de distribution et de fourniture de l’électricité ELECTRICA BANAT (sud-ouest) et ELECTRICA DOBROGEA (sud-est). En 2008, la compagnie a aussi acheté ELECTRICA MUNTENIA SUD, qui alimente en énergie Bucarest.
Ràzvan Nicolescu déclarait récemment que ENEL DOBROGEA relève d’in intérêt stratégique pour l’Etat roumain et dissuadait les compagnies privées de déposer des offres d’achat : « L’activité de distribution est une activité stratégique du point de vue de l’Etat roumain, compte tenu, surtout, de ce qui se passe dans l’est de la Roumanie. ENEL DOBROGEA est un type d’activité qui, conformément à nos analyses, est étroitement lié à la sécurité nationale de la Roumanie. Toute une série de développements ont eu lieu en Dobroudja depuis la privatisation, y compris dans le domaine militaire ».
ENEL détient en Roumanie un taux de 34% du marché de distribution et quelques 20% du marché des ventes. Ces dernières années, les prix de l’énergie fournie par le groupe italien ont constamment augmenté et plusieurs directeurs de firmes italiennes sont actuellement sous enquête pour avoir perçu des pots de vin.
Par ailleurs, le Gouvernement a lancé un débat public sur le projet d’Arrêt qui suspend le calendrier de libéralisation des prix du gaz. Aux termes de ce calendrier assumé par la Roumanie en 2012 devant le FMI et la Commission européenne, le prix du gaz aurait du augmenter de 3% à partir du 1-er octobre. Le marché roumain n’est pas préparé, pourtant, pour cette libéralisation — disent les analystes, surtout dans les conditions où Moscou a commencé à diminuer les livraisons de gaz vers l’Europe de l’Est.
Dans ce qui semble toujours plus une guerre des nerfs, le géant GAZPROM a décidé à deux reprises, unilatéralement, de baisser la quantité livrée à la Roumanie mais chaque fois GAZPROM est revenu sur cette décision. Néanmoins, la Roumanie n’est pas le seul Etat affecté. A la fin de la semaine dernière, les compagnies du domaine de Pologne et de Slovaquie ont annoncé que les livraisons de gaz russe ont été diminuées de 45%, respectivement de 10%, par rapport aux quantités contractées. (trad.: Costin Grigore)