Le FMI confirme l’évolution de la Roumanie
A travers les années, la Roumanie a fait plusieurs fois appel aux crédits du Fonds monétaire international. Le dernier accord de type préventif signé au printemps 2011 s’inscrivait dans le sillage de celui parafé en 2009 et devait prendre fin en mars, cette année. Le Comité directeur du FMI a pourtant approuvé la demande de Bucarest de prolonger de trois mois cet accord, jusqu’à la fin juin, le gouvernement roumain ayant ainsi plus de temps à sa disposition pour réduire les arriérés et améliorer le management des compagnies d’Etat.
Leyla Cheamil, 27.06.2013, 13:04
A travers les années, la Roumanie a fait plusieurs fois appel aux crédits du Fonds monétaire international. Le dernier accord de type préventif signé au printemps 2011 s’inscrivait dans le sillage de celui parafé en 2009 et devait prendre fin en mars, cette année. Le Comité directeur du FMI a pourtant approuvé la demande de Bucarest de prolonger de trois mois cet accord, jusqu’à la fin juin, le gouvernement roumain ayant ainsi plus de temps à sa disposition pour réduire les arriérés et améliorer le management des compagnies d’Etat.
L’institution financière internationale a approuvé mercredi les deux dernières évaluations de l’accord avec la Roumanie, mettant à la disposition de Bucarest la dernière tranche de 520 millions d’euros, du total de 5 milliards. La croissance reste néanmoins faible et les risques pour l’économie roumaine ne sont pas éloignés, a affirmé la directrice adjointe du Fonds, Nemat Shafik. Elle a qualifié de critiques les réformes structurelles pour la réalisation du potentiel de croissance de la Roumanie et pour la création d’emplois, la discipline financière étant essentielle pour la stabilité macro-économique. Le FMI rappelle aussi que l’ajustement fiscal important opéré après 2009 a permis à la Roumanie de sortir en juin de la procédure de déficit excessif de l’UE.
Selon le ministre roumain délégué au budget, Liviu Voinea, le Fonds a constaté la réalisation de tous les objectifs importants, ce qui constitue un très bon signal, dont la Roumanie avait besoin, sur le marché international. Parmi ces objectifs, comptent la réduction des arriérés au budget de l’Etat et la privatisation de CFR Marfa (la compagnie de fret ferroviaire), une des compagnies d’Etat qui enregistrent de grosses pertes. Les autorités de Bucarest réfléchissent en ce moment à conclure un autre accord avec le FMI.
L’ancien représentant de la Roumanie au Fonds, aujourd’hui vice-président de la Banque européenne d’investissements, Mihai Tănăsescu, considère que c’est avantageux pour le pays: « Moi, je suis persuadé qu’un nouveau partenariat avec la FMI est une ancre de stabilité pour l’économie roumaine et peut avoir comme effet une accélération des réformes structurelles. »
Le ministre des finances, Daniel Chiţoiu, a fait savoir que Bucarest contacteraient au mois de juillet les représentants de l’institution financière internationale pour arrêter la date de la visite en Roumanie au cours de laquelle serait conclu un nouvel accord. (trad.: Ileana Taroi)