Le classement des compagnies publiques roumaines
Le ministère des Finances de Bucarest vient de publier son rapport sur l’activité déroulée en 2014 par les compagnies dont l’Etat roumain est actionnaire majoritaire ou unique. Selon le document, l’influence des 10 premières sociétés publiques sur le total général des dividendes réparties au budget d’Etat a augmenté de 2,6% l’année dernière par rapport à 2013.
Mihai Pelin, 16.10.2015, 13:16
Le ministère des Finances de Bucarest vient de publier son rapport sur l’activité déroulée en 2014 par les compagnies dont l’Etat roumain est actionnaire majoritaire ou unique. Selon le document, l’influence des 10 premières sociétés publiques sur le total général des dividendes réparties au budget d’Etat a augmenté de 2,6% l’année dernière par rapport à 2013.
Le Complexe Energétique Oltenia, compagnie à management privé, et le Complexe Energétique Hunedoara sont deux sociétés appartenant à l’Etat qui ont enregistré les pertes les plus importantes l’année dernière. Les deux ont été créées il y a plusieurs années en regroupant plusieurs centrales thermiques du bassin de l’Olténie et respectivement de la Vallée de la rivière Jiu, avec quelques mines de lignite et de houille. Le Complexe Energétique Oltenia qui réunit les 3 plus grandes centrales thermiques du pays – à savoir Turceni, Rovinari et Craiova – ainsi que les mines de l’ancienne Société du Lignite Oltenia, a rapporté des pertes d’environ 700 millions de lei (soit 158 millions d’euros). La compagnie est également confrontée à des problèmes en justice, plusieurs dossiers ayant attiré l’attention des procureurs anti-corruption.
Parmi les autres sociétés aux pertes significatives mentionnons la société nationale de transport aérien TAROM, la Compagnie Nationale de l’Uranium ou encore les usines aéronautiques ROMAERO. Selon le rapport, une des entreprises les plus profitables en 2014 a été le producteur d’énergie et de services hydro – énergétiques Hidroelectrica, même si la société est en situation d’insolvabilité. S’y ajoutent la Société nationale de transport du gaz naturel, Transgaz, la Loterie roumaine, le producteur d’énergie Nuclear Electrica, l’opérateur national de transport de l’énergie Transelectrica, la régie nationale des forêts Romsilva, l’Imprimerie Nationale, l’Aéroport Bucarest et le Registre Automobile Roumain.
C’est Romgaz, le plus grand producteur de gaz naturel de Roumanie, qui reste, et de loin, la compagnie d’Etat la plus rentable. D’ailleurs, elle se classe première depuis 3 ans déjà. Son profit s’est chiffré à quelque 317 millions d’euros en 2014 et devrait augmenter à l’avenir, dans le contexte où un gisement de plus 30 milliards de mètres cubes de gaz vient d’être découvert dans le secteur roumain de la Mer Noire. Selon les compagnies responsables de l’exploitation dans zone – dont Romgaz – les travaux s’étaleront sur plusieurs années et nécessiteront des investissements de plusieurs milliards de dollars. Vu que la Roumanie consomme environ 12 milliards de mètres cubes de gaz par an, ces réserves pourraient couvrir la consommation nationale pendant 3 ans, affirment les spécialistes.
Dans ces conditions, la Roumanie occupe une place importante sur le marché énergétique de la région et consolidera son rôle de «nœud énergétique régional » en Europe du Sud – Est et dans les Balkans Occidentaux, a affirmé le vice président de la Commission Européenne pour l’Union de l’Energie, Maros Sefčoviči. Présent récemment à Bucarest, il a mis en évidence le rôle stratégique de la Roumanie au sein de l’Union Energétique et les avantages qu’elle pourrait tirer de la valorisation de son énergie provenant aussi de sources renouvelables.