Le calendrier électoral est fixé
A Bucarest, les partis qui forment la coalition au pouvoir, le PSD et le PNL, ont annoncé le calendrier des futures élections en Roumanie, à savoir du scrutin présidentiel et législatif.
Mihai Pelin, 05.07.2024, 12:56
On connaît les dates des élections
Après de longs débats avec toutes les formations politiques, la coalition formée entre les libéraux et les sociaux-démocrates, a fini a par décider des dates des futures élections présidentielles en Roumanie : le premier tour du scrutin présidentiel aura lieu le 24 novembre prochain, et le second – le 8 décembre. Entre les deux, les responsables de Bucarest ont fixé l’élection législative, à savoir le 1er décembre, le jour même de la Fête nationale de la Roumanie. Selon le premier ministre Marcel Ciolacu, cette décision est en accord avec les conclusions tirées à l’issue des consultations menées en début de semaine avec tous les acteurs politiques, la plupart ayant opté pour l’organisation à terme des deux élections, soit en fin d’année.
Marcel Ciolacu : « Aux cotés de nos partenaires à la gouvernance, nous avons conclu un accord sur le calendrier électoral, qui respecte les principes discutés lors des consultations avec les formations politiques représentées au Parlement. Nous avons décidé d’organiser le premier tour des élections présidentielles le 24 novembre, et le second tour – le 8 décembre et enfin les élections parlementaires – le 1er décembre. Cela nous permet d’adopter le décret gouvernemental qui valide le calendrier des élections et de clôturer ce sujet. »
La Fête nationale ne posera pas problème au scrutin légilsatif
A son tour, le leader des libéraux, Nicolae Ciucă, a souligné que la coalition a pris en compte le refus des autres partis d’organiser simultanément les deux élections, présidentielle et législative.
Nicolae Ciucă : « Au cours des discutions que nous avons eues, les partis politiques ont été d’accord d’avoir les élections le 1er décembre. C’est le jour de notre Fête nationale, cela peut être aussi une fête de la démocratie. A l’heure où l’on parle, compte tenu de toutes ces discussions et de l’analyse des mesures légales, on a tiré la conclusion que c’est ça le calendrier qui sera adopté par décret gouvernemental. »
Quant au fait que le scrutin législatif se superpose à la Fête nationale, Nicolae Ciucă estime que cela n’entraînera pas une présence plus faible aux urnes, réitérant aussi que le PNL et le PSD auront des candidats séparés à l’élection présidentielle.
L’opposition réagit
Dans l’opposition, la nouvelle cheffe de l’Union Sauvez la Roumanie (USR), Elena Lasconi, salue l’accord des gouvernants sur le calendrier électoral, mais affirme que les deux partis devraient se concentrer plutôt sur les problèmes de l’économie, de l’éducation nationale et du secteur sanitaire. Elle invite aussi les partis de centre-droit de rejoindre le projet présidentiel de l’USR.
Par contre, le leader de la Force de la Droite, Ludovic Orban, qualifie la décision de la coalition d’une « nouvelle tentatives de miner grièvement le résultat des élections ».
A son tour, l’Alliance pour l’Union des Roumains (AUR, ultranationaliste) est mécontente de ce calendrier et accuse la coalition à la gouvernance d’avoir changé la date des élections présidentielles et parlementaires « par peur » du président de celle-ci, George Simion, et de ce parti.
Pour rappel, initialement le PSD et le PNL avaient convenu d’avoir l’élection présidentielle en septembre, selon une proposition des sociaux-démocrates. Les libéraux ont pourtant changé d’avis et demandé un scrutin présidentiel tenu à terme, en novembre. Ce désaccord entre les deux partis qui forment la coalition majoritaire au Parlement roumain, a causé des attaques sans précédent au sein de la coalition. (trad. Valentina Beleavski)