Le budget de l’Etat pour l’année en cours, en débat
Les décideurs de Bucarest souhaitent qu’en moins d’une semaine, c’est-à-dire jusqu’au 20 février, le projet de budget de l’Etat 2021, mis en débat public la semaine dernière, soit adopté par le Parlement. Tout comme les lois qui l’accompagnent, y compris une ordonnance d’urgence sur la suspension des chèques vacances et le plafonnement des retraites au niveau atteint après la majoration de l’année dernière. La situation n’est pas des meilleures, étant donné que la pandémie a surpris la Roumanie dans une procédure de déficit excessif, et que le contexte sanitaire a nécessité l’allocation de fonds considérables à la Santé, mais aussi pour limiter autant que possible l’impact de la pandémie sur le milieu des affaires.
Corina Cristea, 15.02.2021, 13:01
Les décideurs de Bucarest souhaitent qu’en moins d’une semaine, c’est-à-dire jusqu’au 20 février, le projet de budget de l’Etat 2021, mis en débat public la semaine dernière, soit adopté par le Parlement. Tout comme les lois qui l’accompagnent, y compris une ordonnance d’urgence sur la suspension des chèques vacances et le plafonnement des retraites au niveau atteint après la majoration de l’année dernière. La situation n’est pas des meilleures, étant donné que la pandémie a surpris la Roumanie dans une procédure de déficit excessif, et que le contexte sanitaire a nécessité l’allocation de fonds considérables à la Santé, mais aussi pour limiter autant que possible l’impact de la pandémie sur le milieu des affaires.
Les gouvernants affirment maintenant avoir élaboré un projet de budget qui jette les fondements d’une approche pluriannuelle des réformes et des finances publiques, avec une diminution progressive du déficit, de 7,16% du PIB cette année à 3,4% en 2024. La formule trouvée met l’accent sur les investissements, qui se verront allouer 5,5% du PIB – le pourcentage le plus élevé à ce jour. Il s’agit d’un projet qui bénéficie également du soutien de la Commission européenne — source de la majeure partie des fonds pour les réformes et les investissements – selon le premier ministre Florin Cîţu. Il dit s’attendre à ce que les ministres, qui ont demandé des budgets plus élevés par rapport aux années précédentes, soient efficaces et performants :
« Nous utiliserons des indicateurs intermédiaires et dans six mois, nous procèderons à l’évaluation de l’exécution budgétaire. C’est que nous avons déjà vu cela : on se bat pour obtenir un budget très important en cours d’année et six mois après, l’exécution budgétaire est désastreuse. Nous discuterons également du collectif budgétaire, toujours après six mois, et l’exécution budgétaire se fera alors avec les mandats des ministres sur la table. Nous avons accepté d’accroître le budget, car il y a d’importantes dépenses que nous devons soutenir, mais je voudrais aussi voir l’exécution, je souhaite voir de la performance, et aussi cette réforme des entreprises d’État. »
Les sociaux-démocrates, d’opposition, accusent le pouvoir actuel pour la manière dont il a réalisé les allocations budgétaires cette année. Ils font valoir que les sommes comprises dans le projet de budget ne suffiraient que pour neuf mois et sont d’avis que de nouvelles taxes seront introduites. Le sénateur Radu Oprea a déclaré que le PSD n’avait pas l’intention de bloquer le projet de budget au Parlement, mais que des amendements seraient déposés qui constituent des solutions pour la reprise économique et la hausse du niveau de vie, avec le déficit budgétaire prévu par l’exécutif.
Selon les prévisions économiques publiées la semaine dernière par la Commission européenne, après une contraction de 5% en 2020, l’économie roumaine se redressera cette année grâce à la consommation privée et aux investissements, de sorte que le Produit intérieur brut connaîtra une hausse de 3,8% en 2021 et une progression de 4% en 2022. Les exportations devraient également reprendre, dans un contexte d’amélioration de la situation économique des principaux partenaires commerciaux.
(Trad. : Ligia)