Le Brexit, à nouveau reporté
Réunis à Bruxelles les leaders européens et la première ministre britannique Theresa May se sont mis d’accord sur un nouveau report du Brexit jusqu’à la fin octobre. Le Conseil Européen doit évaluer le processus les 20 et 21 juin prochains. Theresa May avait demandé un report jusqu’au 30 juin, pour permettre au Parlement de Londres d’arriver à un consensus. Elle a obtenu un ajournement flexible de 6 mois, afin de trouver la meilleure solution possible pour le Brexit, aux dires du président du Conseil Européen, Donald Tusk.
Corina Cristea, 11.04.2019, 12:43
En même temps on élimine, au moins temporairement, la perspective d’une séparation brutale, sans accord, a encore précisé Donald Tusk : « Durant cette période, la solution est entre les mains des Britanniques. Ils peuvent toujours ratifier l’accord avec l’Union, au cas où le prolongement s’achève. Ils peuvent également reconsidérer l’ensemble de la stratégie du Brexit. Cela apportera des changements dans le discours politique, mais pas dans l’accord du retrait. D’ici la fin du délai, le Royaume Uni peut révoquer l’article 50 et annuler le Brexit. »
« Les mois à venir ne seront pas faciles », a déclaré pour sa part Theresa May, ajoutant qu’elle ferait de son mieux pour que la Grande Bretagne quitte le bloc communautaire le plut tôt possible.
Bruxelles invite donc le Royaume Uni à se comporter « de manière constructive et responsable » au cours du délai accordé. De même, Londres doit « s’abstenir de toute mesure qui puisse mettre en danger l’accomplissement des objectifs de l’Union. »
La Roumanie a été représentée par le président Klaus Iohannis à la réunion extraordinaire du Conseil européen sur le retrait de la Grande-Bretagne de l’Union. Dans ce contexte, le président roumain a soutenu le report supplémentaire du Brexit, pour permettre la ratification de l’accord avec l’Union européenne par le Parlement britannique. La prolongation permet « un retrait ordonné, qui donne de la certitude aux citoyens européens du Royaume-Uni et aux citoyens britanniques de l’Union européenne, mais aussi aux compagnies et au milieu des affaires », a souligné l’Administration présidentielle de Bucarest. Le chef de l’Etat roumain s’est aussi prononcé pour un futur partenariat « étendu et ambitieux » entre l’Union européenne et la Grande-Bretagne, comportant aussi bien des aspects économiques et commerciaux, que des aspects concernant la sécurité, la défense et les relations extérieures.
Précisons aussi que si l’accord de retrait n’est pas ratifié avant le 22 mai, le Royaume-Uni devra organiser des élections pour le Parlement européen. Si cette obligation n’est pas respectée, la Grande-Bretagne devra quitter l’Union européenne le 1er juin. (Trad. Valentina Beleavski, Elena Diaconu)