Le bilan de la Roumanie aux JO de Tokyo
Florin Orban, 09.08.2021, 12:15
La
trente-deuxième édition des Jeux Olympiques est déjà derrière nous ! La
cérémonie de clôture, accueillie par le Stade national de Tokyo, a tiré le
rideau sur la première édition des Jeux de l’ère moderne entièrement déroulée sans
spectateurs. La pandémie de Covid-19 et notamment le report d’un an des JO ont
fortement impacté les compétitions et les hiérarchies olympiques. Bien que
représentée à Tokyo par 101 athlètes, la Roumanie affiche un bien maigre bilan
de médailles : une d’or et trois d’argent. L’aviron en assuré la médaille
d’or grâce à Ancuţa Bodnar et Simona Radiş, au deux de couple femmes, et deux
médailles d’argent chez les hommes, par le quatre de pointe sans barreur (Mihăiţă
Ţigănescu, Mugurel Semciuc, Ştefan Berariu et Cosmin Pascari) et par le deux de
pointe (Ciprian Tudosă et Marius Cozmiuc). La troisième médaille d’argent est
celle de l’escrimeuse Ana-Maria Popescu, dans le concours individuel féminin d’épée.
Un bilan qui n’a pas fait le bonheur de Mihai Covaliu, président du Comité
olympique et sportif roumain. « Il
est certain que nous aurions pu décrocher un plus grand nombre de médailles. Je
pense avant tout au nageur David Popovici, qui a raté le podium pour seulement
deux centièmes de seconde. Certes, l’avenir lui appartient, mais à Tokyo, cela
aurait été très très important pour lui de gagner une médaille, surtout qu’il
est très jeune. Je pense aussi à Laura Ilie, au tir. Elle aussi a été très
proche de se qualifier dans une finale olympique, où, je suis sûr, elle aurait
pu décrocher une médaille. Je pense ensuite aux lutteurs Alina Vuc et Albert
Saritov, qui auraient pu espérer une médaille s’ils allaient au-delà du premier
tour. Ils sont des sportifs d’un bon niveau, mais ils n’ont pas réussi à
maîtriser leurs émotions et la pression de la compétition. Malheureusement,
nous avons remporté seulement quatre médailles. La Commission technique
olympique pour le sport de performance a misé sur quatre à six médailles, les
fédérations nationales s’étaient fixé des objectifs supérieurs à ces chiffres,
mais elles en ont réalisé moins. En ce qui me concerne, ce bilan de quatre
médailles aux JO de Tokyo n’est pas satisfaisant. », a dit le
président du COSR.
Et on peut
comprendre son mécontentement. La Roumanie a fini à la 46-e place, au classement général des nations, à
égalité avec le Venezuela. Ce n’est qu’aux Jeux de Rio, en 2016, qu’elle avait
fait pire, finissant 47-e… À cela s’ajoute la situation
désastreuse de sports en chute libre, tels la gymnastique artistique, une discipline
sportive sur laquelle la Roumanie avait régné durant des années et qui avait
produit plus d’un quart des médailles d’or olympiques des athlètes roumains. À Tokyo, aucun gymnaste roumain ne s’est
qualifié dans une quelconque finale. Le sombre tableau du sport roumain inclut
aussi l’haltérophilie, dont la fédération nationale fait l’objet d’une
suspension internationale à cause de plusieurs violations du protocole
antidopage, avec, pour résultat, l’absence des haltérophiles roumains à Tokyo. Dans
les jours qui viennent, les résultats de Tokyo feront, à coup sûr, l’objet d’une
analyse approfondie. Quant aux supporters roumains, ils ne leur reste qu’à
espérer une meilleure prestation de leurs favoris dans trois ans, aux JO de Paris.