Le 112, depuis 15 ans en Roumanie
Tous les citoyens de l’Union européenne appellent un numéro unique, le 112, s’ils ont – ou s’ils considèrent
avoir – une urgence. En Roumanie, les opérateurs du 112 ont reçu plus de 12
millions d’appels en 2018 seulement, près d’un million de moins par rapport à
l’année précédente. 45% des appels ont été considérés comme des urgences et ont
été acheminés vers le service d’Ambulance, vers la Police ou encore vers le Service
mobile d’urgence, de réanimation et de décarcération – le SMURD. Ces chiffres
sont issus d’une étude réalisée par le Service roumain de télécommunications
spéciales.
Ştefan Stoica, 12.02.2019, 13:01
Tous les citoyens de l’Union européenne appellent un numéro unique, le 112, s’ils ont – ou s’ils considèrent
avoir – une urgence. En Roumanie, les opérateurs du 112 ont reçu plus de 12
millions d’appels en 2018 seulement, près d’un million de moins par rapport à
l’année précédente. 45% des appels ont été considérés comme des urgences et ont
été acheminés vers le service d’Ambulance, vers la Police ou encore vers le Service
mobile d’urgence, de réanimation et de décarcération – le SMURD. Ces chiffres
sont issus d’une étude réalisée par le Service roumain de télécommunications
spéciales.
Le directeur du Centre municipal intégré pour
les situations d’urgence de Bucarest, le colonel Florian Feticu, a déclaré que
le nombre d’appels non urgents a baissé, ce qui indique une prise de conscience
de la population par rapport au rôle du 112. Néanmoins, 55% des appels reçus en
2018 concernaient des situations non urgentes. Il y a eu des personnes qui ont
appelé le 112 pour faire une réclamation par rapport à un magasin qui refusait de
leur rembourser un achat, pour signaler que l’éclairage publique était allumé
en plein jour, des personnes qui voulaient recharger leur carte téléphonique
prépayée, connaître les horaires des trains ou l’heure exacte. Avec seulement
45% d’appels non urgents sur Bucarest, la compréhension du service assuré par
le 112 est certainement meilleure dans la capitale par rapport au reste du
pays. Toutefois, c’est un bucarestois qui détient le record d’appels, en 10
mois il a composé le 112 21.000 fois.
La moyenne quotidienne est de 18.000
appels non urgents. Près des deux tiers de ces appels sont constitués d’appels
erronés ou d’« appels de poche », les appels émis de manière
involontaire par un mobile non verrouillé. Dans ce type de situation, la
procédure prévoit que l’opérateur reste à écouter l’appel pendant 15-20
secondes, même si aucun bruit ne parvient de l’autre bout du fil. Ensuite, il
doit rappeler le numéro en question à deux reprises. Les appels involontaires
ou non urgents ralentissent le traitement des vrais appels d’urgence. Les
autorités avertissent que du temps et des ressources sont alors utilisés à
perte, alors qu’ils seraient nécessaires pour aider à solutionner des urgences
véritables, où il est question de vie et de mort. Parmi les appels justifiés,
qui ont imposé une intervention d’urgence, 58% des cas ont été réacheminés vers
le service d’Ambulance, 22% vers la Police et 16% vers le Service mobile
d’urgence, de réanimation et de décarcération – le SMURD. (Trad. Elena Diaconu)