L’alerte épidémiologique en Roumanie
Ştefan Stoica, 06.01.2023, 11:46
Confrontées à une multiplication
des cas d’infections respiratoires, les autorités sanitaires de Roumanie ont
décidé de déclarer l’état d’alerte épidémiologique. En une semaine, le taux de
positivité pour la grippe a grimpé de 32 à 37%. Du coup, on se demande pourquoi
les responsables politiques ont choisi d’instaurer un état d’alerte au lieu de
déclarer l’épidémie de grippe. Le ministre de la Santé, Alexandru Rafila, a
expliqué que dans le cas d’une épidémie, le pays devrait remettre en place les
mesures de confinement ce qui n’est pas souhaitable. Pourtant, une série de
recommandations ont été faites à la population afin qu’elle se protège de la
grippe : éviter les agglomérations, porter le masque dans les espaces
clos, se laver les mains, prendre rendez-vous auprès du médecin traitant dès
que les moindres symptômes de grippe se déclenchent et se faire vacciner. Les
taux historiques de contamination ont été surclassés trois semaines d’affilées
sans que le pic soit encore atteint. Celui-ci est prévu vers la mi-février, prévoit
Alexandru Rafila selon lequel, l’épidémie a éclaté dans le contexte d’une
faible immunisation contre la grippe saisonnière d’une population en proie deux
ans durant à la pandémie de SarsCov2. Alexandru Rafila :
« Il est possible que l’actuelle
épidémie atteigne son pic entre le 15 janvier et le 10 février. Je vous prie de
bien retenir ce créneau, car par la suite, on assistera à une baisse du nombre
des cas d’infections respiratoires, y compris de grippe. Cette situation
particulière découle notamment de ce qui s’est passé entre 2021 et 2022 quand
la circulation des virus de grippe a été ralentie ce qui a diminué le taux
d’immunité de la population qui est, du coup, plus vulnérable face aux virus
responsables de produire des infections respiratoires. Normalement, une
épidémie de ce type dure entre deux et quatre semaines.»
Dans ce contexte inquiétant, les élèves
s’apprêtent à reprendre les cours après les vacances d’hiver. Il est hors de
question que les écoles restent fermées, comme ce fut le cas pendant la
pandémie de coronavirus. La ministre de l’Education nationale, Ligia Deca,
affirme :
« Au bout de deux ans de
pandémie, nous considérons nécessaire de préserver le rythme des activités
pédagogiques et d’avoir un taux important de participation des élèves aux
cours. Pour cela, il faudrait respecter une série de mesures recommandées,
telles trier chaque jour les enfants avant leur entrée en classe et prévenir la
famille aux moindres symptômes. On recommande le port du masque aussi bien dans
les rangs des professeurs que des élèves ».
Par ailleurs, le respect des
mesures d’hygiène reste très important, a précisé la ministre. Il s’agit
notamment de bien laver ses mains, aérer les salles et désinfecter les
surfaces. Si dans une classe le nombre d’enfants malades augmente, l’activité
pédagogique risque d’être suspendue dans la classe respective.